Laurent Gbagbo jugé, Raoul Castro honoré !
Tout le monde jadis
connaissait ces deux alexandrins de La Fontaine, les deux derniers des « animaux
malades de la peste ».
« Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous feront blanc ou noir ».
L’actualité politique et
judiciaire, nationale ou internationale les vérifie peu ou prou constamment
mais aujourd’hui tout particulièrement avec le procès qui s’est ouvert jeudi
dernier à La Haye devant le Tribunal Pénal International. Celle-ci va juger au
long de plusieurs années selon elle nécessaires l’ancien président ivoirien
Laurent Gbagbo.
Certains écrivent que si
l’affaire n’était pas bien menée, la CPI se discréditerait gravement. Comme si
le seul fait de ce procès, grotesquement unique, ne la déconsidérait pas déjà
totalement.
Je n’ai pas de sympathie
particulière pour Laurent Gbagbo qui a été l’ennemi de nos soldats en
interposition dans la guerre civile qui l’opposait à son rival vainqueur et
aujourd’hui au pouvoir, le musulman Alassane Ouattara. Gbagbo et son lieutenant
Charles Blé Gondé sont poursuivis pour crimes contre l’humanité. Ils seraient
responsables de la tuerie de 3000 victimes.
Mais ce qui semble
possible également, c’est que la soldatesque du « puissant » Ouattara
ne s’est peut-être pas toujours mieux comportée que celle du « misérable »
Gbabo. Et la CPI à ce jour ne s’est pas penchée sur ses crimes, dont certains,
peut-être moins nombreux, mais pas moins atroces pourtant à ce que l’on en
sait, ne seraient donc pas des crimes contre l’humanité. Comprenne qui pourra.
Le gag pourtant, c’est
qu’au moment où débute ce procès, trop à sens unique pour n’être pas inique, le
bolchévique Raoul Castro est accueilli en France par François Hollande avec
tous les honneurs dus à un chef d’État. Et pour montrer à Castro sa magnanimité
de rose monarque, Hollande a même invité le rouge camarade Mélenchon, qui vient
de le traiter de « dégoûtant », à être dans le déjeuner officiel de
réception.
Or la dictature
communiste des deux frères Castro conjointement, avec ses massacres, ses
assassinats, son goulag tropical, a fait assassiner beaucoup plus que 3000
victimes ; et dans le plus parfait mépris aussi de leur humanité. En 1959,
dans la seule prison de La Loma de los Coches, plus de mille « contre-révolutionnaires »
furent fusillés. Des milliers d’autres au long des années, furent liquidés par
le Département de la Sécurité d’État (DSE), la Tchéka castriste surnommée par
les Cubains « la Gestapo rouge ».
Selon le livre noir du
communisme, sous le régime castriste de 15 000 à 17 000 personnes ont
été fusillées. Des milliers d’autres victimes ont péri en prison ou dans le
goulag castriste du fait des tortures ou des privations. Et dans tous ces
crimes du communisme castriste, n’oublions pas l’immonde tueur sanguinaire Che
Guevara dont des générations de crétins ignorants portent des tee-shirts à son effigie
comme s’il avait été un bienfaiteur de l’humanité !
Il faudrait bien sûr des
pages entières pour lister les chefs d’État qui ont massacré, dix fois, cent fois,
mille fois plus que Gbagbo.
Mais pour aujourd’hui s’impose
le cri de justice : « Castro,
Gbagbo, même procès ! ».