J‘ai parcouru hier tous les documents électoraux remis
dans ma boîte aux lettres censés éclairer notre vote de dimanche. Je me
souviens de certains scrutins au long de ma vie lors desquels ces papiers
appelés « profession de foi » pouvaient clairement présenter des
esquisses de propositions répondant aux véritables défis du contexte politique,
économique, social (donc moral).
Aujourd’hui,
la problématique posée à la France est purement et simplement celle du « génocide
français ». Le néologisme « génocide » a été forgé par le
grand magistrat juif polonais Raphaël Lemkin après sa minutieuse étude d’abord
de l’extermination des Arméniens, puis de celle des Ukrainiens, enfin de celle
des Juifs.
Il
en établit et propagea une magistrale définition : « Tout plan
méthodiquement coordonné pour détruire la vie et la culture d’un peuple et
menacer son unité biologique et spirituelle ».
D’emblée
on peut noter que Lemkin ne ramène pas le génocide au seul critère du
massacre.
Le
génocide peut certes principalement consister en exterminations physiques mais
à la limite on peut le concevoir comme pouvant être essentiellement mené sur le
plan spirituel et culturel.
En
1980, j’avais énoncé la réalité de ce que je désignai comme « le génocide
français » autour de trois composantes principales :
-
l’avortement banalisé et
généralisé !
-
sur les vides
démographiques, la substitution de population par l’immigration de masse
planifiée et encouragée.
-
La destruction culturelle et
morale méthodique de tout ce qui constitue l’identité à la fois universelle et
particulière de notre peuple. (la religion chrétienne, notre langue, notre
mémoire historique…)
Aujourd’hui,
plus brutalement encore, on peut résumer la progression du génocide
« français » (qui est aussi un génocide européen) autour de deux
réalités :
-
Décadence (démographique,
culturelle et morale)
-
Substitution de population
(immigration de masse)
Le
combat contre ces deux phénomènes devrait évidemment être mené à tous niveaux
de la vie politique et sociale et donc de la Région, aujourd’hui remodelée
d’une manière aberrante, constructiviste, à des fins
« euro-régionalistes » mais qui déjà, autour de ses principales
attributions, touchait à tous les domaines où peuvent être menées les destructions
génocidaires.
Les
professions dites « de foi » en Languedoc-Roussillon /
Midi-Pyréenées : rien ou presque face au défi du génocide français.
Je
n’ai trouvé dans aucune, je dis bien aucune, l’expression de « respect
de la vie innocente de la conception à la mort ». Dans aucune, la
mention de l’avortement comme un acte de mort. Or, on peut à l’échelon
de ces vastes régions promouvoir une politique de la vie et, pour le moins, on
peut l’annoncer sommairement sur une profession de foi.
Pas
de mention donc dans celle de Dominique Reynié, le dit « candidat de la
droite, du centre et de la société civile ». (Que signifie au juste ce
jargon : ceux de la droite et du centre seraient-ils d’un autre type de
société que civile ?)
Rien
de tel bien sûr dans les papelards de la gauche : mais ça, c’est
normal ; mais rien non plus dans celui du Front National. Ni dans les
mesures proposées par Jean-Claude Martinez qui a constitué une liste
« Force France-Sud ». Non, encore une fois, les mots
« avortement » et « respect de la vie innocente » n’y
figurent pas.
Je n’ai lu aucune part non plus le mot
« immigration » et pas davantage « islam » ou
« islamisme ». Or les Régions, sous prétexte de
« culturel », n’ont-elles pas souvent financé du
« cultuel » ? Et touché aussi à la question de l’immigration par
le biais de la politique de la ville et des quartiers ?
Il
n’y a que dans le document du FN que l’on trouve la proposition de
« supprimer toutes les subventions aux associations communautaristes et
d’accueil des clandestins ». C’est bien, mais « chère Marquise, qu’en
termes prudents ces choses-là sont dites ! ». Avec toute l’ambiguïté
de sens du mot « communautariste »… Et comme la profession de foi du
FN est la même de Dunkerque à Perpignan, ce que j’écris là vaut pour tout le
territoire.
Ce
n’est que dans celle de Debout la France qu’est explicitement indiquée la
volonté de lutter « contre les camps illégaux et contre l’immigration
clandestine ». Cela est bien faiblard car l’immigration est de plus en
plus massive et de moins en moins clandestine !
Cela
dit, sur ce point, on le sait, le FN n’a même plus besoin de mentionner sa
position.
Je
ne veux pas vous faire perdre du temps ici en commentant les différents textes
de la gauche, tous aussi indigents, que ce soient ceux des pseudo-écologistes
qui ont en commun de ne jamais s’intéresser à la nature humaine qui a aussi ses
lois et que l’on doit respecter.
Notons
encore que dans celui de la candidate PS et autres, les sigles ne figurent que
très petitement en bas de page et, aucune part, le mot
« socialiste » !
Le
mot « famille » ne figure pas dans le texte qui n’est fait que
de lieux communs du quasi zombie des Républicains.
Ces
lieux communs pour l’amélioration des villes et des campagnes, de l’industrie,
des services publics sont dévidés par tous. Sans oublier la sécurité. À 80 %
les textes se ressemblent.
La
famille est mentionnée par le FN dans sa dernière proposition : « Défendre
les valeurs traditionnelles, la famille et le patrimoine historique,
artistique, culinaire et religieux ».
Vous
penserez ce que vous voudrez de ce plaisant fourre-tout final : moi, je le
trouve révélateur, j’imagine la rédaction du papier sous la conduite d’un
gourou moustachu du FN avec ce genre de propos : « Faut quand même
mettre de la famille et de la religion ! Balance-les donc avec
l’artistique et le culinaire ».
Non
pas, on le sait, que je sous-estime du tout l’importance de la cuisine dans
notre culture (comme dans bien d’autres) mais ceci me rappelle le mot célèbre
de Charles Péguy : « Ça commence en mystique, ça finit en
politique ». Et j’ajoute : « ça se termine le plus souvent en
mauvaise cuisine… ».
Pour
ce qui est des personnes âgées, les candidats de Dupont-Aignan veulent
« maintenir les maisons de retraite dans les petites et moyennes
communes ».
Le
FN entend « aider et soutenir un grand plan d’aide sanitaire et social aux
personnes âgées ».
Jean-Claude
Martinez est sur ce chapitre plus imaginatif. Il veut créer un Institut de
formation aux métiers du vieillissement et une maison de retraite modèle avec
les animaux de compagnie autorisés.
Il
propose encore « un plan Lazare avec un Institut des neuro-sciences
appliquées à la régénération et reproduction neuronale pour maîtriser les
séquelles des 146 000 AVC et des 800 000 Alzheimer. »
Dans
cette ligne de propositions originales on peut encore lire celle de bus
médicalisés dans les déserts médicaux de nos villages. En revanche, il nous
fait sourire un brin avec sa gamme d’activités et d’industries futuristes dont
la plupart sont déjà réalisées… On ne l’a tout de même pas attendu à Toulouse
et ailleurs.
Mais
là où il nous laisse perplexes, c’est avec sa proposition de « Création
du Service civique régional volontaire pour ramener la cohésion citoyenne et
ouverture à Montpellier de l’université méditerranéenne des religions, pour
prévenir des tensions (sic !) ».
En conclusion :
L’évidence,
c’est que dans aucune des listes et, il en est ainsi, je suis prêt à le parier,
dans toute la France on n’ose franchement transgresser deux tabous : celui
de l’avortement et celui du défi de l’islam dans la réalité de
son oumma et de son fondement de théocratie totalitaire.
Pour
l’essentiel, ces professions de foi auraient pu être écrites il y a cinquante
ans ! Ainsi, dans notre époque d’impudicité totale, les politiciens
observent-ils une extraordinaire pudeur : celle de détourner leur discours
sinon leur regard de la réalité et des mots essentiels qui la disent.
Alors, une fois de plus, on
sera réduit dimanche à voter pour les moins éloignés de nos valeurs françaises,
chrétiennes
et humaines.