lundi 2 novembre 2015

TURQUIE : simplement une avancée islamiste de plus…



Il fallait toute la débilité de bien des commentateurs (« avisés » bien sûr) et politologues (toujours « distingués ») de nos télés et radios nationales pour oser annoncer une inéluctable défaite d’Erdogan aux élections d’hier.

Ce dernier en effet, depuis le précédent scrutin, a d’abord su admirablement réveiller la guerre avec le PKK kurde, organisation d’extrême-gauche dont les maîtres à penser et à agir sont toujours Marx et Lénine. Rien de tel pour coaliser derrière le pouvoir la majorité des Turcs non kurdes et même une partie des kurdes (qui sont aussi, ne l’oublions pas, à leur manière, très islamistes), préférant la paix sous la schlague d’Erdogan à une guerre sans espoir).

Ensuite Erdogan ne fait que développer et fanatiser l’énorme courant islamiste que le nationalisme kémaliste pan-ottoman n’avait fait que canaliser dans une laïcité nullement anti-islamique, n’en déplaise aux ignorants. Car Kémal et les Jeunes-Turcs dont il était issu, tous également acteurs de l‘éradication génocidaire des chrétiens, n’admettaient pas d’autre culture en Turquie que l’ottomane, pas d’autre religion que celle de l’islam. Erdogan a su simplement se rallier de plus en plus nombreux les nationalistes turcs exigeant toujours plus d’islam.

Et ces derniers, comme la plupart des Turcs, ont vu d’un très bon œil la politique mise en œuvre par ce dernier d’expulsion vigoureuse des réfugiés irakiens et syriens, presque tous musulmans, vers une Europe qu’il faut pour eux islamiquement reconquérir.

Ajoutons encore à cela qu’ils ne tolèrent pas l’intervention russe en Syrie. Car pour eux, l’ennemi principal n’est évidemment pas l’État islamique ou encore Al-Qaïda et toute la nébuleuse terroriste mais ceux qu’ils appellent eux aussi « les croisés », russes ou occidentaux.

Ainsi, la vérité c’est que partout en Orient et en Afrique l’islamisme progresse avec simplement des différences de degrés et non de nature dans l’application de la charia, de ses châtiments, de son principe de dhimmitude.

Cela n’empêche pas les dirigeants politiques et plus tristement encore les religieux de continuer à nous parler de « Daech », pour ne pas dire « État islamique ».

Faut-il donc encore le rappeler, « l’État islamique » dit Daech selon son acronyme en arabe s’inscrit dans la continuité des régimes de barbarie de l’islamisme avec toutes les abominations, cruautés et atrocités qui accompagnent toujours et partout le jihâd.

L’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, le Soudan, l’Iran et tant d’autres États, ne sont que des « Daech » institutionnalisés, un peu codifiés, à peine moins ostensiblement sadiques. Et pour ce qui est des trois premiers, ce sont nos alliés !