lundi 1 juin 2015

La République et « les républicains » : jusqu’à la nausée !



Je ne suis ni de ceux qui affirment que tout était noir avant 1789, ni de ceux qui idéalisent ce que l’on a appelé l’Ancien Régime, qui recouvra d’ailleurs des réalités très différentes.

Je crois que la monarchie avait pour principaux avantages celui de la continuité politique et celui de l’indépendance de l’État vis-à-vis des groupes de pression bien mieux assurée que dans le système républicain.

Dans la monarchie en effet le pouvoir suprême ne provenait pas de l‘élection qui, en démocratie, dépend en grande partie des moyens mis en œuvre pour séduire l’opinion ; dépendance donc par rapport aux puissances d’argent mais aussi par rapport aux groupes d’influence plus ou moins connus, d’ordre politique ou idéologique.

Mais tout comme les régimes républicains, ceux de la royauté ne furent pas, tant s’en faut, que des moments de gloire, de paix et de prospérité. Et comparer la meilleure des royautés à la plus mauvaise des républiques ne relève évidemment pas d’un juste procédé.

Pour ma part, depuis que je milite pour la France, j’ai pensé que la République était un système, avec ses avantages et ses inconvénients plus ou moins grands selon les constitutions et les époques.

Sans ignorer bien sûr que dès son « An I » et souvent dans son histoire, notre République Française n’a pas été seulement un système politique de la désignation des pouvoirs, de leur distinction, de la définition des devoirs et de garantie des droits des personnes, et de leur activité en tant que « citoyens ».

Mais nonobstant toutes leurs imperfections et les tragédies de l’histoire, nos Républiques en tant que telles étaient devenues un peu moins agressivement idéologiques. Elles étaient certes toujours très imprégnées d’étatisme jacobin et de laïcisme bien différent du principe de laïcité. Mais jusqu’à la loi Veil, elles n’ajoutaient plus de nouvelles amputations au respect de la vie, de la dignité et des libertés de la personne humaine. Depuis la loi Veil, la folie utopique et le resserrement totalitaire ont repris leur cours. À la pointe de cette œuvre de mort, les ministres francs-maçons sont à l’oeuvre, Valls le premier, et Taubira, et Le Drian et Rebsamen et aussi Alain Bauer, l’immuable conseiller présidentiel de Sarkozy à Hollande. Et bien sûr, derrière l’exécutante Najat Vallaud-Belkacem, le grand idéologue jauressiste Vincent Peillon.

Ces temps derniers, l’incantation républicaine inter-partis est à son comble : permanente, obsédante, réitérée, martelée, matraquée. Ingrédient permanent des discours politiciens sans plus aucune originalité. « Leur République », ils nous l’infligent à longueur d’inaugurations, de commémorations, et de congrès. Ils nous la dégoulinent, ils nous l’éructent, ils nous la dégobillent, ils nous la rugissent, ils nous la triquent, selon tous les modes et toutes les sauces, à la sauce bolchévique selon Mélenchon, à la vinaigrette Bakounino-maçonnique de la loge « ni maîtres ni dieux», selon Valls et Taubira, à la crème fouettée selon la douce Najat Belkacem, à la nano-bonapartiste à la mode de Sarkozy, à l’assaisonnement baltique façon Kosciusko-Morizet, à l’émulsion correzo-chiracoïde, à l’oignonnée pleurnicharde selon François, le chéri de toutes ses dames et même à la fidélité-Charlot selon Philippot.

Leur République, comme dans les séquences « Orginet-Porginet » rassemblant les masses dans le « Meilleur des Mondes », il faut donc plusieurs fois par jour l’applaudir, la louer, la scander, la vociférer. N’y manquent que les petits livres rouges à la Mao.

Pour tout vous dire maintenant, amis lecteurs, de leur République à eux, je n’en peux plus, je finis par avoir pire qu’une existentielle nausée sartrienne, pire que l’aversion d’un Jean Zay pour notre drapeau à vocation, selon lui, torcheculative.

Et j’en ai ras-le-bol aussi parce qu’ils nous la balancent sans cesse, nuits et jours, sur les radios, sur les télés, de leur citoyenneté « en veux-tu, en voilà » pédagogique, civique, écologique, anti-tabagique, anti-alcoolique, anti-phobique et tutti quanti.

Leur République à eux, leur citoyenneté à eux, c’est vraiment de la rhétorique frelatée. À la boursouflure de leurs mots ne correspond que l’atrophie de la réalité, la mort des libertés, la haine de la vie, le mépris de la vérité. 


Et vive la France !