« La
violence n’est pas compatible avec la religion ».
Cette
phrase, avec quelques variantes selon ceux qui l’émettent, est devenue un
véritable leitmotiv. C’est François lui-même qui la répète et après lui
quelques cardinaux et ainsi de suite…
La
religion devient ainsi plus qu’un
concept général, une entité spécifique de plus en plus utilisée plutôt que
d’évoquer une « religion » précise. Dans la pratique, les religions,
selon leur dénomination exacte, ne deviennent plus alors que des
sous-catégories, avec leurs spécificités secondaires, de la religion en
général.
Finalement,
cela conforte l’idée que, par exemple, peu ou prou, l’islam ou le catholicisme,
c’est la même chose à quelques variantes près, l’église s’appelant mosquée, le
curé imam, le carême ramadan, et de surcroît l’énormité que le même Dieu, le
même Jésus, la même Marie seraient dans le Coran.
Si
bien que le radicalisme religieux devient un fourre-tout dans lequel on peut
mettre le radicalisme musulman et le christianisme « radical ». Face
à ces débiles amalgames, il est toujours bon de revenir à la réflexion de Bat
Ye’Or, la grande historienne du sort des chrétiens et des juifs « entre
jihad et dhimmitude » : « Moi, juive, je dois reconnaître que
lorsque des chrétiens commettent des massacres, ce n’est pas selon l’imitation
de Jésus-Christ, alors que lorsque des musulmans égorgent, c’est souvent selon
le modèle de Mahomet ». (voir les « hadîths » et la Sira…)
Le radicalisme islamique, c’est l’application stricte de
la charia avec ses châtiments (fouet, lapidations, amputations…). Le
radicalisme islamique appliqué à la guerre (jihâd), c’est l’égorgement, comme
Mahomet à Médine, c’est la distribution des femmes et des enfants comme butin…
Le
christianisme radical, c’est l’amour de Jésus, l’amour du prochain, c’est le
renoncement à soi-même, c’est la pauvreté, la chasteté, le refus absolu de la
haine. Folie le plus souvent aux yeux des hommes, folie d’un idéal inaccessible
à la plupart car rares sont les François d’Assise et les Catherine de Sienne.
Confondre
les deux radicalisations est d’abord tout simplement un déni de réalité, un
déni de justice, un déni de vérité. Cette confusion commise par des ignorants
est excusable. Il faut essayer de leur expliquer. Mais commise par des gens
cultivés et pire encore par des clercs, elle relève tout simplement du
mensonge.