Une très sympathique amie bulgare
m’apprend que c’est aujourd’hui la fête nationale de son pays. On y commémore
la libération en 1878 de l’oppression ottomane. Elle avait commencé cinq
siècles auparavant en 1396.
La fête va durer trois jours.
On n’y mesure ni le vin, ni la bière, ni le rakia qui accompagnent le porc sous
toutes ses formes.
On ne mange donc pas que du
yoghourt en Bulgarie, contrairement à ce que propage une méchante
désinformation, d’origine turque, je l’ai vérifié.
Je m’en réjouis.
Certes, les festivités
interrompent le Carême mais les Églises (catholiques comme orthodoxes) ont
depuis longtemps proclamé des indulgences. Ce n’est pas tous les jours qu’on se
libère de l’emprise des Turcs !
Je vais confesser que je vois
donc d’un bien meilleur œil ces repas bulgares de rupture provisoire du jeûne,
bien arrosés, que ceux que certains aiment aller partager dans les mosquées une
fois la nuit tombée, en période de ramadan, se goinfrant de sucreries ; ce
qui n’est pas bon pour la ligne ni pour le diabolique diabète, n’est-ce pas
docteur Boubakeur ?
Pour finir ce billet rapide, je
veux rassurer les lecteurs parisiens qui me feront l’honneur d’assister ce
jeudi à ma causerie : quoique d’humeur danubienne, je ne parlerai pas du
modèle contestable d’un grand seigneur de la Mer Noire qui n’avait pas des
mœurs très catholiques mais qui terrorisait les Turcs. Dans ma jeunesse
canularesque, j’en avais fait le modèle de ce que j’appelais, pastichant
gentiment Maurras, « le vampirisme organisateur : c’était le comte de
Dracula » !