Je recevrai demain, dans la
deuxième partie de notre émission de Radio-Courtoisie, notre ami Hratch
Bedrossian, l’éditeur de « Cercle d’écrits caucasiens ».
Les ouvrages qu’il a édités ou
réédités sont précieux pour qui veut connaître l’histoire du « génocide
arménien », terme en quelque sorte générique pour désigner le génocide des
Arméniens, des Assyro-Chaldéens et des grecs qui habitaient depuis bien avant
le surgissement de l’islam, les territoires de l’actuelle Turquie et du nord de
la Syrie.
La commémoration du génocide, le
premier ainsi désigné par le mot forgé par Raphaël Lemkin, devrait permettre,
malgré les complaisances des lèche-babouches turcophiles, de montrer combien
les actuelles abominations de l’État islamique sont dans la parfaite continuité
de celles perpétrées, il y a un siècle, par les Turcs et les Kurdes.
Je viens de passer toute une
période à lire ou relire les documents et livres nécessaires pour connaître et
traiter du sujet. Ceci m’a permis d’élaborer un petit livre de mémoire et
d’éclairage de ce génocide où je n’occulte pas des faits irréfutables mais
d’ordinaire par trop passés sous silence comme l’appartenance maçonnique des
grands criminels organisateurs du génocide.
Véritable « État
maçonnique » en effet que celui des Jeunes-Turcs, comme cela est
d’ailleurs honnêtement mentionné dans l’article « Empire ottoman » de
l’Encyclopédie de la Franc-Maçonnerie (Livre de Poche-La Pochotèque).
La Turquie était pendant la
première guerre mondiale l’alliée de l’Allemagne. Le gouvernement de Guillaume
II soutint inconditionnellement celui des Jeunes-Turcs et ne chercha pas du
tout à le freiner dans la mise en œuvre monstrueuse de l’entreprise de génocide
dont il était parfaitement au courant, ne serait-ce que par le très courageux
pasteur Johannes Lepsius, auteur du célèbre « Rapport secret sur les
massacres d’Arménie ».
On découvre que le gouvernement
des Tallat et autres grands criminels était, en quelque sorte, idéologiquement
à l’intersection de la franc-maçonnerie turque, du panislamisme et de ce que
l’on peut observer comme une idéologie allemande pré-nazie. Tout cela coagulé
dans une immense haine antichrétienne.
Enfin, le génocide, on l’a trop
occulté, fut hélas aussi dans sa dernière phase, celle du parachèvement
kémaliste, marqué par la page honteuse de capitulation de notre armée
courageuse mais mal commandée et trahie par le pitoyable gouvernement de
l’infâme Aristide Briand.
Pages horribles que celles de nos
soldats fait prisonniers ou blessés, ignoblement torturés et massacrés par les
troupes kémalistes.
Pages atroces que celles des
héroïques volontaires arméniens de la Légion d’Orient sacrifiés et de milliers
encore d’Arméniens livrés aux abominations turques et kurdes.
J’évoquerai ainsi, ce mercredi,
la vie d’un grand soldat français, Paul de Rémusat du Véou qui fut un des
officiers de notre armée au cœur de cette tragédie d’une France officielle
abandonnant ce qui restait de ses séculaires alliés chrétiens de ce qui avait
été le Royaume de Petite Arménie.
Notre marine nationale eut pour
honneur d’en sauver quelques milliers, transportés vers la Syrie et le
Liban ; les autres, les derniers à demeurer, voués encore à subir le pire.
Triste tradition d’abandon que
celle de la France dirigée par des gouvernements sans foi ni loi :
tragédies si semblables à celles des catholique rhénans, des Arméniens, des
catholiques du Tonkin et puis des pieds-noirs et des harkis.
Mais pour l’heure, nous aurons à
cœur de le répéter : l’abomination de l’État islamique ne fait que
continuer celles de la Turquie, hier modèle génocidaire et aujourd’hui
complice.
À demain, 18h, sur
radio-Courtoisie !