Vladimir Poutine a toujours affirmé solennellement que la
Russie n’envoyait pas d’armes aux « autonomistes » de l’Est
ukrainien.
Certains
de mes amis m’assurent que c’est un homme franc dont on ne saurait mettre en
doute la parole. Je veux bien les croire.
Aussi faut-il saluer l’exploit économique et commercial
des autorités sécessionnistes de ces régions. En effet, il ne semble pas que ce
soit seulement de « kalachnikov », telles qu’on peut les acheter partout
dans nos banlieues, que sont équipées leurs forces. Sauf fantastique
désinformation à un niveau jamais atteint, on les montre équipées de nombreux
chars et de toute la panoplie possible d’armements lourds et de fusées
« sol-sol » ou « sol-air ». Comme toutes ces armes sont
russes, elles ont donc certainement été achetées bien sûr ailleurs qu’en
Russie, à des trafiquants ingénieux les ayant sans doute négociées à des pays
eux-mêmes acheteurs de ces armes de par le vaste monde.
Reste
à savoir comment tout ce matériel a pu ensuite être acheminé et livré, en
quelque sorte « incognito » au nez et à la barbe des autorités
russes. Peut-être a-t-il fallu pour cela faire couler beaucoup de vodka ?
En
attendant de le savoir, les indépendantistes écossais, catalans et basques, au
moins aussi proportionnellement nombreux mais jusqu’ici partisans des moyens
démocratiques s’impatientent : « Faisons comme les gars du
Donbass », commencent-ils à murmurer et d’ajouter, selon les cas :
« Faisons fuir les Anglais, les Espagnols, et achetons donc quelques
cargos d’armement plus sérieux que celui des forces d’occupation
coloniale… Et enfin, organisons des référendums bien contrôlés.»