Bernard Antony communique :
En insultant les députés français qui sont allés à Damas,
Nicolas Sarkozy, une fois encore, ne fait que se discréditer pitoyablement.
Je ne condamne pas pour ma part la démarche de ces élus
alors que je ne suis vraiment pas suspect de complaisance pour le régime syrien
des Assad, père et fils !
Multipliant
les séjours auprès de mes amis libanais chrétiens pendant mes 15 années au
Parlement Européen et encore après, je n’ai cessé de dénoncer jusqu’en 2000
l’occupation syrienne et son régime de terreur sous Hafez el Assad. Hélas,
Bachar ayant succédé à son père, après l’heureuse évacuation militaire du Liban
et un début de libéralisation de la société syrienne, le régime se referma avec
un retour en force des services secrets. Et la vie politique libanaise continua
à être ponctuée comme par le passé par les assassinats des hommes politiques et
journalistes qui déplaisaient à Damas.
Cependant,
Nicolas Sarkozy recevait sans nécessité, à Paris, et avec d’inutiles honneurs,
Bachar el Assad et Khadafi.
Avec
Alain Juppé et sous l’aberrante influence de l’irresponsable Bernard-Henri
Lévy, aussi piètre philosophe que fabuleux vantard, il a éliminé le dictateur
libyen assagi pour laisser place impardonnablement à infiniment pire. Et ce
maléfique trio veut faire de même avec Bachar el Assad ! Or ce dernier,
c’est la réalité, est aujourd’hui le rempart le plus nécessaire contre
l’immense abomination de l’État islamique qui rappelle notamment celle du
maoïsme (qui fut si cher à BHL, qui ne s’est jamais repenti).
La
vérité aujourd’hui, c’est que l’État islamique a bénéficié de la complicité des
principaux États de l’islam du Moyen-Orient, en premier de l’Arabie Saoudite,
de la Turquie, du Qatar, et de certains émirats, et de la complaisance de bien
d’autres dans le vaste monde musulman, du Soudan au Pakistan.
En
Syrie, des chrétiens ont été dans plusieurs régions massacrés par l’État
islamique. Et voilà, nouvelle horreur, que par centaines cet État a encore
enlevé des hommes, des femmes, des enfants. Sarkozy n’a à ce jour politiquement
rien fait pour eux. Peut-être, espérons-le, a-t-il prélevé sur ses somptueux
cachets, versés complaisamment pour de médiocres conférences par ses amis
islamiques, quelques dons pour les rescapés chrétiens ou yezidis des atrocités
de l’État islamique ?
Lui
aussi d’ailleurs nous racontera sans doute qu’il ne faut pas amalgamer l’État
islamique et… l’islam.
Le
véritable islam, et c’est bien rassurant, c’est celui du bon Docteur Dalil
Boubakeur et des diplomates, sunnites ou chiites, qui reçoivent si bien dans
leurs ambassades à Paris, une main sur le cœur et l’autre sur le chéquier…