mercredi 14 janvier 2015

Discours de Manuel Valls à l’Assemblée : l’incapacité de remonter des effets aux causes.

Communiqué: 

Le discours d’hier du premier ministre à la Chambre constitue d’abord un aveu accablant de la situation dramatique dans laquelle nos gouvernements ont plongé la France, avec une irresponsable politique d’immigration. Celle-ci a été poursuivie au mépris de la réalité de l’islam et surtout des très dangereux courants profonds qui le parcourent, inspirés par tous les salafismes jihâdistes organisés et financés par, notamment, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, le Pakistan, c’est à dire des États officiellement alliés de la France.
On ne peut désapprouver la plupart des mesures de sécurité décidées. Mais elles appellent une remarque et une indignation.

La remarque c’est que, après avoir démantelé des pans entiers de l’armée française, réduit dramatiquement son budget, laminé ses effectifs, on la charge sans cesse de lourdes missions, certaines d’ailleurs relevant forcément plus de l’illusoire que d’une dissuasion réelle.

L’indignation porte sur l’exclusion des chrétiens et de leurs édifices des préoccupations sécuritaires. On comprend et approuve les mesures prioritaires pour les lieux de vie et de culte de nos compatriotes juifs qui ont été au long des années et jusqu’au massacre de samedi dernier frappés par les nouveaux hashishins islamistes.
Mais les lieux de culte chrétiens et leurs cimetières n’ont-ils pas été cent fois plus incendiés, tagués, profanés que les centres d’implantation religieuse et idéologique de l’islam ? Pourquoi cette insupportable discrimination ?

Enfin et surtout, Manuel Valls, comme tous les autres responsables politiques de gauche et de droite, a été incapable de remonter aux causes de ce qu’il appelle d’ailleurs correctement « l’islam radical ». C’est en effet à la racine qu’il faut saisir son pourquoi et comment le traiter.
La racine du mal n’est pas ailleurs que dans les textes d’appel à la violence et d’exemplarité des actes du prophète, Coran et Hadiths. Comme n’a cessé de le redire la grande historienne juive Bat’Ye-Or, l’imitation de Mahomet n’est vraiment pas dans le même registre que celle de Jésus-Christ ! Il faut donc que l’islam fasse enfin son « aggiornamento » et que ses penseurs et théologiens lucides fassent admettre l’historicisation des textes dans leur contexte, l’anachronisme de les prendre tous pour modèles à imiter.

Les fulminations du Coran contre les juifs et les chrétiens, les massacres exemplarisés par Mahomet, les terribles châtiments et discriminations instituées par lui, constitutifs de la Charia, l’islam peut et doit les traiter comme la majorité du judaïsme et du christianisme l’ont fait des nombreuses exterminations rapportées dans la Bible.

Il faut donc exiger du docteur Boubakeur et des autres grands imams que désormais pour toutes les éditions du Coran et des Hâdiths soit systématiquement prévue une préface replaçant les textes et les faits et gestes de Mahomet dans le contexte historique d’une époque et de ses mœurs.
Ce n’est pas là porter atteinte à la religion des musulmans, c’est la purifier et la pacifier.

Un dernier point : lorsque sur Fox News une certaine Nathalie Saint Cricq déclare qu’ « il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie » c’est là la preuve effrayante du cheminement que j’annonçais ces-jours derniers de la revendication « Charlie » de liberté d’expression sans limite en une monstrueuse pratique d’oppression totalitaire et policière digne du nazisme et du communisme.

Pour prouver que l’on hait le terrorisme de l’islam radical, ses crimes planétaires contre les juifs et les chrétiens (et aussi les musulmans modérés), faut-il être désormais « certifié Charlie » par l’idéologiquement correct ?

A-t-on encore le droit et la liberté d’exprimer du dégoût  pour les tombereaux d’immondices pornographiques et scatologiques déversés par Charlie-Hebdo ?
A-t-on encore le droit de détester le très mauvais goût dont il s’est toujours réclamé ?

L’adhésion à « l’esprit Charlie » va-t-elle être introduite dans l’article premier de la Constitution ?

Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, président du Cercle d’Amitié Française Juive et Chrétienne.