Un de mes amis, très providentialiste, objecte à ma
position de refus de l’islam que, vu l’importance et la durée du phénomène,
c’est qu’il doit bien entrer dans le plan de Dieu sur la vie des hommes. Ne
devrions-nous pas alors, me dit-il, le considérer positivement ?
Je lui rétorque que l’on peut
alors dire cela de toutes les religions qui durent ou ont duré pendant des
siècles, voire des millénaires, et aussi des phénomènes idéologiques qui, tels
le socialisme et le communisme, remontent à la plus haute antiquité comme
aurait dit le grand Alexandre Vialatte.
Faudrait-il alors tout considérer
positivement, tout accepter, ne rien combattre ?
Les chrétiens d’alors, appelant
Attila « le fléau de Dieu » considéraient implicitement que ce
barbare cruel faisait partie du plan de Dieu. Ça ne les empêchait pas de le
combattre !
Et sans doute l’action de sainte
Geneviève entrait-elle aussi dans le plan de Dieu.
On touche là, à vrai dire, à la
question primordiale de l’existence du mal et de savoir si elle n’est pas de
toute éternité dans le plan de Dieu. Je renvoie ici au grand livre de l’abbé de
Tanouarn « Une histoire du mal »
et, pour inciter à le lire, au commentaire que j’en ai fait dans Reconquête (n°
308).
Pour conclure, je ne crois pas qu’il soit dans la volonté de Dieu que
nous nous laissions submerger par l’islam. Jésus-Christ n’est pas venu comme un
prophète annonciateur de Mahomet !