lundi 8 septembre 2014

L’Écosse peut-être indépendante ?



L’Écosse va peut-être décider prochainement de sa rupture avec le Royaume-Uni. Elle l’aura obtenu sans révolte ni conquête militaire menée par une armée étrangère. Fait que je médite en lisant la lettre du primat de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, dénonçant la « violence acharnée » dont certaines églises (la catholique et l’orthodoxe du patriarcat de Kiev) ont été la cible en Crimée et dans l’Est du pays.

Les catholiques ukrainiens, faut-il le rappeler, ont été particulièrement frappés, massacrés, exterminés dans des régions entières lors de l’entreprise génocidaire des bolchéviques perpétrée entre 1931 et 1933.

Curieusement, dans cette triste tragédie ukrainienne, je trouve certains catholiques de conviction plus ouverts à la sensibilité russe orthodoxe, césaro-papiste, qu’à celle de nos frères catholiques. Pour ma part, quelles que soient mes critiques vigoureuses contre les politiques américaines et bruxelloises à l’égard de la Russie, je ne puis pas ne pas comprendre les sentiments des patriotes ukrainiens qui se souviennent des millions des leurs qui ont péri dans l’Holodomor (« l’extermination par la faim ») perpétrée par l’armée rouge.

Aussi, lorsque je regarde ces chars d’assaut « dernier cri » (T72) frappés des vieux emblèmes soviétiques appuyant les ukraino-russes ou encore les drapeaux rouges fleurissant les statues de Lénine, je ne suis pas du tout enclin à épouser inconditionnellement la version russe des événements qui me paraît par trop « russoviétique ».