L’Écosse va peut-être décider prochainement de sa rupture
avec le Royaume-Uni. Elle l’aura obtenu sans révolte ni conquête militaire
menée par une armée étrangère. Fait que je médite en lisant la lettre du primat
de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, dénonçant
la « violence acharnée » dont certaines églises (la catholique et
l’orthodoxe du patriarcat de Kiev) ont été la cible en Crimée et dans l’Est du
pays.
Les
catholiques ukrainiens, faut-il le rappeler, ont été particulièrement frappés,
massacrés, exterminés dans des régions entières lors de l’entreprise
génocidaire des bolchéviques perpétrée entre 1931 et 1933.
Curieusement,
dans cette triste tragédie ukrainienne, je trouve certains catholiques de
conviction plus ouverts à la sensibilité russe orthodoxe, césaro-papiste, qu’à
celle de nos frères catholiques. Pour ma part, quelles que soient mes critiques
vigoureuses contre les politiques américaines et bruxelloises à l’égard de la
Russie, je ne puis pas ne pas comprendre les sentiments des patriotes
ukrainiens qui se souviennent des millions des leurs qui ont péri dans
l’Holodomor (« l’extermination par la faim ») perpétrée par l’armée
rouge.