vendredi 12 septembre 2014

Dsk : heureux comme Raspoutine chez Poutine !


Ainsi, Vladimir Poutine vient-il de s’adjoindre DSK parmi ses grands conseillers. Nul doute que ce dernier ne risquera rien dans les plus grands palaces de Russie de la part de quelque femme de chambre antiracistement rebelle. Nul doute non plus qu’on lui fournit là-bas tout le « matériel humain » qu’il désire, selon son expression lorsqu’il invitait Moscovici à participer à ses charmantes parties organisées par le belge Dodo La Saumure.

Voilà d’ailleurs ce Moscovici désormais chargé dans l’Eurocratie de surveiller le respect des engagements budgétaires des nations soumises. En la matière, il était en effet un grand « pro ». DSK, c’est pas Moscovici mais on sait son affection pour l’humour tartare pimenté de culture latine. Alors, selon une indiscrétion de serveur, après une louchée de caviar-vodka en un endroit sélect de la capitale brabançonne où l’amènent ses affaires de conseiller poutinien, il aurait, rigolard, déclaré à son pote : « Moi aussi, tu vois, je peux dire : Moscou-veni, Moscou-vidi, Moscouvici ! »

Belle revanche en effet sur l’Amérique puritaine que celle de DSK désormais surnommé dans les datchas de la nouvelle nomenklatura ou sur les yachts du super-oligarque Abramovitch cher à Poutine : « le nouveau Raspoutine ».

Elle en aura décidément vu de toutes les couleurs dans ses palais, la petite mère Russie ! Mais du moins, le Kremlin, ça a une autre gueule que l’Élysée et le patron n’a pas comme chez nous à se tirer en scooter, clandestinement croyait-il, pour ne pas alerter sa dernière compagne républicainement officielle, féroce comme une femelle Rottweiler. 

Poutine, lui, du genre dissuasif, fait ce qu’il veut, sans risque du voyeurisme médiatique. Et ce bon DSK trouve enfin chez le successeur d’Ivan le Terrible, de Pierre le Grand et de Staline l’assurance d’une liberté entière de mouvement.

Du moins ce dodo-là n’est-il plus dans la saumure. Ce qui fait enrager son pote de jadis, Bernard-Henri Lévy, qui ne cesse de fulminer contre Poutine auquel, selon sa grande expérience, il ferait volontiers déclarer une guerre humaniste comme jadis à Saddam Hussein et Khadafi.

Mais ceux qui sont tristes aussi, comme BHL, ce sont tous ceux qui, certes pas toujours et pas tous désintéressés, se sont fait de Poutine l’idée fantasmagorique d’un chef selon leur désir et leur imaginaire, et même pour certains débiles, comme l’homme providentiel selon l’antisémitisme obsessionnel qui est leur ressort essentiel.

Hélas pour eux, Poutine est tout sauf un imbécile. Mais la vérité, c’est qu’il est lui aussi un mondialiste, mais simplement d’un mondialisme autre que celui des capitalistes américains et technocrates européens.

Voilà pourquoi, si je crois qu’un « ordre mondial », autant que cela puisse être réalisé, est mieux qu’un désordre mondial généralisé, lourd d’immenses conflits, j’ai toujours dit et écrit que je ne croyais pas du tout à la réalisation du « nouvel ordre mondial » selon les utopistes mondialistes. Parce qu’à l’évidence, c’est que les grandes puissances qui pèsent sur le monde ont toutes une conception différente du mondialisme : celle qui nourrit le mieux leur appétit de puissance. À cette fin, le mondialisme selon Poutine, ordonné autour de la puissance d’un axe russo et euro-asiatique, n’est évidemment pas celui des dirigeants de la Maison Blanche et de l’eurocratie bruxelloise.

Sans compter qu’il faut compter avec la Chine, l’Inde, le Japon et quelques autres.

Le mondialisme, c’est en effet comme une conception de jeu dont tous affirment d’autant plus partager les règles qu’ils entendent  les violer selon leurs intérêts impériaux ou nationaux.

La tour de Babel dont il ne reste plus, près de la ville de ce nom (Babylone), que les excavations, non loin de Bagdad, n’est pas sur le point d’être durablement reconstruite ni à l’ONU, ni à Bruxelles.

La vérité, c’est que le mondialisme n’est qu’un joujou idéologique à but lucratif. Ça rapporte à Attali et plus encore à DSK.


Mais peut-être faudrait-il indexer la richesse mondiale sur les cours du caviar ? Le grand Alexandre Vialatte aurait conclu : « Et c’est ainsi qu’Allah est grand ! »