Ce dimanche 21, quoique sans avoir eu la possibilité
d’une bonne concertation avec le chef de Civitas, décidément réticent à l’idée
de cette pratique, nous appuyons, vu la cause et l’urgence, son initiative.
J’y serai représenté par Richard Haddad,
secrétaire-général de Chrétienté-Solidarité, qui prendra la parole ainsi que
par toute une participation militante sous la houlette de Vivien Hoch.
Richard
Haddad, certes historien mais plus encore par ses origines familiales
libanaises et arméniennes, marquées par la mémoire de tant de tragédies, est le
militant le plus qualifié pour évoquer la terrible nouvelle phase du processus
d’élimination des derniers chrétiens dont les peuples, confrontés à la
dialectique du jihâd et de la dhimmitude, sont en voie d’éradication.
Richard
Haddad pourra peut-être évoquer aussi la tragédie particulière du Liban moderne
qui fut en grand danger d’être conquis par les masses palestiniennes, en
majorité musulmanes, ayant fui Israël et pourtant charitablement accueillies.
On
souhaiterait aussi entendre lors de cette manifestation la française musulmane
Farida Belghoul qui a pris la parole contre le « genre » à l’école
avec Alain Escada et quelques autres. Si elle vient s’y prononcer clairement
pour une grande réforme au sein de l‘Oumma, celle du rejet de la charia et de
la dhimmitude, celle d’une totale liberté religieuse permettant aux musulmans
en Arabie Saoudite, en Iran et ailleurs d’être libres de se convertir au Christ
sans risquer la mort par pendaison ou décapitation, vraiment on en sera très
heureux.
Les
très colériques animateurs du Jour de Colère.
Beaucoup
de nos amis me téléphonent pour me remercier de m’être fermement tenu hors de
l’initiative appelée « Jour de Colère ».
Car
désormais, les protagonistes de cette journée sans finalité claire, car sans
socle commun de doctrine et de valeurs, s’invectivent.
D’un
côté, il y a Alain Soral, l’idéologue d’un charmant trio (les deux autres sont
Farida Belghoul et Dieudonné).
De
l‘autre, il y a Frédéric Pichon, désormais très proche politiquement d'Aymeric Chauprade. Pour Soral, il est désormais un
traître, un vendu, et pire encore.
J’ai considéré (voir Reconquête) comme positives certaines des dernières analyses de Chauprade, non sans
désaccord avec d’autres. Mais il a scandalisé à Moscou plusieurs participants
d’un colloque international sur la famille, pourtant très admirateurs de la
Russie et de son chef, par un discours non pas de patriote français ami du pays
mais un discours de nationaliste russe particulièrement extrémiste et
belliciste.
L’un
de ces participants m’a dit avec humour que si un jour il advenait que la
Russie envahisse la France, il pourrait bien être le chef tout désigné d’un
grand parti de nouvelle collaboration.
Mais
répétons-le, ce n’était que plaisanterie. Et puis on sait très bien comment à
Moscou, la vodka aidant, on peut aussi forcer sur les sentiments d’affection
pour le grand frère russe. Quoi qu’il en soit, entre Soral et Chauprade, qu’a
rejoint le sympathique avocat Frédéric Pichon, naguère très régionaliste et
europhile convaincu, à la manière des identitaires, cela promet de beaux
procès. Car Soral est allé assez loin dans l’insinuation injurieuse contre
Chauprade et aussi Marine Le Pen.
Ce
qui précède me permet en outre de préciser que si un cercle d’étudiants a loué
la salle de réunion du Centre Charlier pour une causerie de Chauprade et
Pichon, ce n’est pas du tout le Centre Charlier ni Chrétienté-Solidarité qui
les invitent.
Et
encore moins, faut-il le préciser, ne louerions-nous notre salle pour Soral qui
se proclame « national-socialiste » et pour le bouffon Dieudonné
désormais musulman militant.