L’horreur de l’assassinat de trois jeunes juifs en
Cisjordanie, et puis l’horreur, sans doute en représailles, de celui d’un jeune
Palestinien en Israël ; la terreur des bombes juives sur Gaza et celle des
roquettes du Hamas sur Israël : j’ai déjà beaucoup écrit dans mes livres
sur les tragédies de la Terre Sainte et sans doute reviendrai-je dans le
prochain Reconquête sur les raisons d’une paix paraissant décidément
impossible.
Avec
les affaires « Sarkozy », cela a même occupé un peu de temps
médiatique hors de l’universelle fascination foutebalistique. Mais elles ont
été vite oubliées les jeunes filles nigérianes subissant par centaines les
pires des déportations et des humiliations du fait des barbares islamistes.
Et
vite occulté aussi le sort des chrétiens massacrés dans leurs églises
incendiées, sur leurs marchés, ou dans leurs habitations pulvérisées. Au
Nigeria comme au Kenya.
Et
partout, ces derniers chrétiens du désespoir fuyant en Orient leurs terres
ancestrales dans la frayeur du jihad, de la charia impitoyable des fanatiques
du califat.
Ainsi,
pour ce milieu politico-médiatique dominateur qui fait l’actualité, pour ce
monde de la bonne conscience humanitariste, pour ce monde de l’antiracisme
idéologiquement correct, pour ce monde diplomatique professant les devoirs de
l’ingérence, le sort atroce de centaines de jeunes chrétiennes africaines ne
mérite pas une préoccupation durable.
Et c’est ainsi que ce monde-là, en toute bonne conscience,
est d’une abominable ingénuité raciste. Et tout juste, nous le savons bien, ne
nous traite-t-on pas de racistes lorsque nous professons la même indignation
sur le sort des femmes africaines kidnappées et tant d’autres violées,
égorgées ; la même préoccupation pour une Asia Bibi et une Mariam Ibrahim
atrocement traitées que pour des jeunes juifs ou des jeunes musulmans enlevés.
Et
peut-être même certains pensent-ils qu’on ne saurait s’affliger autant du sort
de ces filles d’Afrique que de celui des enfants de Palestine ou d’Israël.
Je
voudrais être sûr de me tromper. Mais ne les dédaigne-t-on pas comme d’une
culture inférieure, voire d’une moindre humanité ?
Eh
bien, nous, nous continuerons à professer que la mémoire des horreurs
génocidaires devrait être la même pour celles subies par les Vendéens, les
Arméniens, les Chaldéens, les Ukrainiens, les Juifs, les Cambodgiens, et tant
d’autres.