mardi 15 juillet 2014

La jauressolâtrie bat son plein : une heureuse exception … dans La Croix !

Un bon ami me demandait ces jours derniers si je n’éprouvais aucune amertume de ne pas voir mon livre sur Jaurès, « le seul qui ne soit pas inconditionnellement hagiographique », à la devanture des librairies parmi la floraison des titres de tous ceux qui louent incantatoirement « le grand prophète du socialisme ».
Je l’ai rassuré : depuis le temps que je milite, depuis la douzaine d’années que j’écris des livres, j’ai toujours su que les causes et les idées que je défendais ne m’apporteraient pas les louanges des médias et la considération des journaux de « grand tirage ». Je n’éprouve, je crois, devant cette discrimination, aucune malsaine jubilation  masochiste.
Je ne m’en satisfais pas et je lutte de toutes mes forces pour affronter cet état de fait avec toute la sympathie active de tout le fervent réseau militant de l’amitié française. Aussi ai-je la satisfaction de constater avec mes éditeurs que les chiffres de vente de la plupart de mes livres sont finalement bien supérieurs à beaucoup de ceux qui, après une notoriété de lancement, sont vite oubliés.

Mais si  je me félicite bien volontiers des succès de certains très bons livres que je m’emploie à promouvoir activement avec Reconquête et sur Radio-Courtoisie, je ne cache pas mon indignation de voir que sur la commémoration de la mort de Jaurès les hebdomadaires de droite à grand tirage se seront totalement alignés sur le conformisme laudateur de la gauche que seul, à ce jour, a transgressé mon livre « Jaurès, le mythe et la réalité ». Si un autre ouvrage que le mien, rappelant sur Jaurès les vérités essentielles, avait été publié et obtenu du succès, je m’en réjouirais. Car il en va tout simplement, non pas de moi mais de la vérité historique que j’ai rappelé à Bernard Carayon dans mon débat avec lui sur T.V. Libertés et qu’il n’a pu contester (voir la vidéo).

La vérité c’est que Jaurès ne fut nullement chrétien mais anti-chrétien, « spiritualiste » peut-être, à sa façon, c’est à dire vaguement panthéiste, gnostique, kabbaliste, c’est à dire n’importe quoi sauf catholique.

La vérité c’est qu’il fut bien, sur le plan politique, « socialiste », « collectiviste », « communiste », employant indifféremment les trois mots pour se définir.

La vérité c’est qu’il ne fut nullement le « prophète » que l’on a salué même à Valeurs Actuelles et au Figaro-Magazine mais qu’il fut au contraire d’un total aveuglement sur l’inéluctabilité de la guerre de 1914.

Alors, je ne dissimulerai pas mon contentement, une fois n’est hélas pas coutume, à la lecture jeudi dernier d’un article dans La Croix, de Pierre-Yves Le Priol, intitulé « Péguy contre Jaurès ». L’article est pourtant court et mériterait néanmoins quelques rectifications.
Ainsi, il n’est pas vrai que « Jaurès et son cadet Péguy avaient d’emblée fait cause commune en faveur de Dreyfus et du socialisme ». Le « d’emblée » est de trop : Jaurès en effet ne rejoignit que sur le tard, bien après Péguy, Lucien Herr et Bernard Lazare, le camp dreyfusard. Le désigner comme « pacifiste » est aussi tout à fait fallacieux, une de ses œuvres essentielles étant « l’armée nouvelle ».  Mais du moins Le Priol ose-t-il écrire que « l’irruption de la guerre allait donner tort à ses prévisions trop optimistes ». Et plus loin : « On peut désormais soutenir, à un siècle de distance, que l’obscur Péguy eut raison contre le célèbre Jaurès dans sa résistance à tous les concepts en « isme » qui marquèrent ces années terribles… »

Alors, sauf fausse humilité, je vous demande de lire et faire lire « Jaurès, le mythe et la réalité ». Non pas parce qu’il est le fruit de mon labeur, que je crois certes avoir bien mené, mais parce qu’il est le seul à rappeler et développer les vérités ci-dessus et quelques autres. Parce qu’il est le seul à contrevenir aux encensements de la République du Panthéon par notamment les grands prêtres de la religion de substitution tels que Peillon et Badinter.


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Jaurès, le mythe et la réalité,

À commander sur le site de l'AGRIF

ou au Centre Charlier
70, boulevard saint Germain
75005 Paris
30€, franco de port.