Plus ou moins émanant, nous semble-t-il, de l‘association
Riposte Laïque souvent pas inintéressante, le site Résistance Républicaine
publie un article de Christine Tasin qui ne nous semble pas relever d’une très
rigoureuse cohérence.
À
propos de notre communiqué sur la détestable publicité de dérision
anti-chrétienne du groupe Leclerc, madame Tasin écrit : « L’AGRIF
ne devrait pas chercher à faire restaurer le délit de blasphème ! »
En
cette occurrence, d’abord, nous n’avons pas utilisé ce mot et je laisse donc
là, pour l’heure, la question du délit de blasphème. Mais le gag, c’est que
madame Tasin, en moins de quelques lignes, regrette successivement que nous
défendions le respect de notre christianisme alors que nous ne manifestons pas
une volonté de défense des « non-croyances ».
Avec
tout le respect que nous devons à Christine Tasin, nous ne pouvons que trouver
un peu gagesque sa position. Qu’elle laisse donc l’AGRIF défendre ce qu’elle
appelle « la croyance », c’est-à-dire notre religion, et qu’elle
s’occupe de défendre sa « non-croyance » !
Elle
ne voudrait tout de même pas que, nous chrétiens, au nom d’une laïcité dont
nous n’avons sans doute pas la même conception, nous nous avisions davantage de
défendre le droit à la « non-croyance » plus que celui du respect de
notre religion !
Défendre
une « non-croyance », ça nous paraît d’ailleurs plutôt amusant, ça
revient à défendre une « non-idée », mais s’il fallait défendre tous
les « non-êtres » de l’imagination humaine, on n’en finirait
pas !
Par
ailleurs, nous écoutons, nous lisons, nous regardons et il ne nous semble pas
que, pour l’heure, ce soit la « non-croyance » qui soit beaucoup
attaquée. En revanche, c’est sans cesse, et dans une avalanche de haine et
grossièreté conformiste, souvent d’un mauvais goût à dégueuler, que l’on
attaque les chrétiens et le christianisme.
Mais
Christine prétend que, parce que nous défendrions notre religion comme les
musulmans défendent la leur (sic !), somme toute, nous nous alignerions
sur eux ! Cela, c’est énorme !
Non,
madame, nous ne défendons pas le christianisme comme les musulmans défendent
l’islam ! Nous n’entendons pas faire fouetter puis condamner à mort ceux
qui usent de leur liberté religieuse. Nous ne défendons pas comme eux une
idéologie de théocratie totalitaire mais le respect de la distinction des
domaines respectifs de Dieu et de César, du spirituel et du temporel.
Mais
vous, vous ne mesurez sans doute pas encore que c’est lorsque le César laïque empiète
sur la dimension religieuse de l’homme, et la morale de la loi naturelle
rappelée par le Décalogue, que surgissent les monstrueux totalitarismes
génocidaires, depuis vos chers jacobins jusqu’au communisme en passant par les
Jeunes Turcs et le nazisme. Et aujourd’hui, c’est le totalitarisme LGBT du "meilleur
des mondes" avec l’usage de supprimer le droit de naître pour tous les enfants
conçus et, de plus en plus, la suppression du droit de vivre jusqu’au bout de
sa vie.
Que
pensez-vous, Christine Tasin, vous l’idéologue de la non-croyance, de ce que
vous seriez devenue si votre mère avait décidé pour vous de votre
non-existence ? Ça aurait été dommage, non ? Mais après tout, le
« non-être » pour une « non-croyance », c’est logique,
non ?
Enfin, saluant votre courage, mais n’étant pas toujours d’accord avec vos formes et
raisons d’attaque contre l’islam, nous vous prions de croire au moins à nos
respectueux sentiments.
PS :
Christine Tasin écrit avoir été avec l’AGRIF « devant le tribunal de
Toulouse contre Houria Bouteldja ».
L’AGRIF
n’était pas devant le tribunal mais dedans ! Seule à avoir pu intenter
l’action judiciaire qui s’imposait. Hélas polluée par la frauduleuse tentative
de récupération d’une organisation « identitaire » se targuant de
faire condamner Houria Bouteldja, par une manifestation extérieure protégée des
gauchistes par la police, et n’ayant pas, les imbéciles, hésité à se moquer
d’une magistrate selon eux « prétendûment absente » alors qu’elle
était en lutte contre une grave maladie. La Dépêche du Midi et les médias
locaux se firent bien sûr un malin plaisir d’assimiler l’AGRIF avec ces
provocateurs débiles qui s’efforçaient – trotskystes un jour, trotskystes
toujours – de récupérer son action, n’ayant, selon leur langage, strictement
rien à « cirer » des résultats du procès.