vendredi 6 juin 2014

« Résistance républicaine » : SVP, Christine, un peu de cohérence !



Plus ou moins émanant, nous semble-t-il, de l‘association Riposte Laïque souvent pas inintéressante, le site Résistance Républicaine publie un article de Christine Tasin qui ne nous semble pas relever d’une très rigoureuse cohérence.

À propos de notre communiqué sur la détestable publicité de dérision anti-chrétienne du groupe Leclerc, madame Tasin écrit : « L’AGRIF ne devrait pas chercher à faire restaurer le délit de blasphème ! » 

En cette occurrence, d’abord, nous n’avons pas utilisé ce mot et je laisse donc là, pour l’heure, la question du délit de blasphème. Mais le gag, c’est que madame Tasin, en moins de quelques lignes, regrette successivement que nous défendions le respect de notre christianisme alors que nous ne manifestons pas une volonté de défense des « non-croyances ».

Avec tout le respect que nous devons à Christine Tasin, nous ne pouvons que trouver un peu gagesque sa position. Qu’elle laisse donc l’AGRIF défendre ce qu’elle appelle « la croyance », c’est-à-dire notre religion, et qu’elle s’occupe de défendre sa « non-croyance » !

Elle ne voudrait tout de même pas que, nous chrétiens, au nom d’une laïcité dont nous n’avons sans doute pas la même conception, nous nous avisions davantage de défendre le droit à la « non-croyance » plus que celui du respect de notre religion !

Défendre une « non-croyance », ça nous paraît d’ailleurs plutôt amusant, ça revient à défendre une « non-idée », mais s’il fallait défendre tous les « non-êtres » de l’imagination humaine, on n’en finirait pas !

Par ailleurs, nous écoutons, nous lisons, nous regardons et il ne nous semble pas que, pour l’heure, ce soit la « non-croyance » qui soit beaucoup attaquée. En revanche, c’est sans cesse, et dans une avalanche de haine et grossièreté conformiste, souvent d’un mauvais goût à dégueuler, que l’on attaque les chrétiens et le christianisme.

Mais Christine prétend que, parce que nous défendrions notre religion comme les musulmans défendent la leur (sic !), somme toute, nous nous alignerions sur eux ! Cela, c’est énorme !

Non, madame, nous ne défendons pas le christianisme comme les musulmans défendent l’islam ! Nous n’entendons pas faire fouetter puis condamner à mort ceux qui usent de leur liberté religieuse. Nous ne défendons pas comme eux une idéologie de théocratie totalitaire mais le respect de la distinction des domaines respectifs de Dieu et de César, du spirituel et du temporel.

Mais vous, vous ne mesurez sans doute pas encore que c’est lorsque le César laïque empiète sur la dimension religieuse de l’homme, et la morale de la loi naturelle rappelée par le Décalogue, que surgissent les monstrueux totalitarismes génocidaires, depuis vos chers jacobins jusqu’au communisme en passant par les Jeunes Turcs et le nazisme. Et aujourd’hui, c’est le totalitarisme LGBT du "meilleur des mondes" avec l’usage de supprimer le droit de naître pour tous les enfants conçus et, de plus en plus, la suppression du droit de vivre jusqu’au bout de sa vie.

Que pensez-vous, Christine Tasin, vous l’idéologue de la non-croyance, de ce que vous seriez devenue si votre mère avait décidé pour vous de votre non-existence ? Ça aurait été dommage, non ? Mais après tout, le « non-être » pour une « non-croyance », c’est logique, non ?

Enfin, saluant votre courage, mais n’étant pas toujours d’accord avec vos formes et raisons d’attaque contre l’islam, nous vous prions de croire au moins à nos respectueux sentiments.

PS : Christine Tasin écrit avoir été avec l’AGRIF « devant le tribunal de Toulouse contre Houria Bouteldja ».

L’AGRIF n’était pas devant le tribunal mais dedans ! Seule à avoir pu intenter l’action judiciaire qui s’imposait. Hélas polluée par la frauduleuse tentative de récupération d’une organisation « identitaire » se targuant de faire condamner Houria Bouteldja, par une manifestation extérieure protégée des gauchistes par la police, et n’ayant pas, les imbéciles, hésité à se moquer d’une magistrate selon eux « prétendûment absente » alors qu’elle était en lutte contre une grave maladie. La Dépêche du Midi et les médias locaux se firent bien sûr un malin plaisir d’assimiler l’AGRIF avec ces provocateurs débiles qui s’efforçaient – trotskystes un jour, trotskystes toujours – de récupérer son action, n’ayant, selon leur langage, strictement rien à « cirer » des résultats du procès.