Cela se passe dimanche après-midi à la belle journée de
Radio-Courtoisie, espace Champerret à Paris. Depuis l’ouverture, je n’ai cessé
de parler avec une multitude d’auditeurs fervents de notre émission de la
Réplique et de signer mes livres de même finalité. Aux environs de 16 h, deux
hommes s’arrêtent pour porter des regards vraiment peu amènes sur mes titres,
je les observe avec intérêt, et lorsqu’ils me saluent, la main sur le cœur, à
la mode musulmane, cela me confirme ce que, à quelques petits indices, j’avais
cru comprendre.
D’emblée, l’un d’eux commence à
me déverser un tumultueux flot verbal exprimant d’abord sa consternation
d’auditeur devant mon « parti pris anti-musulman», sans inviter des
contradicteurs comme eux. Et puis, sans interruption, l’un et l’autre, de plus
en plus véhéments, se relayent pour me dire qu’il est évidemment plus facile
d’attaquer les musulmans, parce qu’ils sont pauvres (sic !) que les juifs,
parce qu’ils ont la richesse, la puissance et les pouvoirs, et qui sont à
l’origine de toutes les abominations.
Et de poursuivre sur la
différence pourtant, selon eux, de traitement des chrétiens par les juifs, si
méchants, et les musulmans, si généreux. Et de m’asséner le propos cher à Alain
de Benoist selon lequel, alors que le Talmud est épouvantable pour le Christ et
la Vierge Marie, le Coran les honore.
Au bout d’un moment j’invite ces
messieurs à bien vouloir m’écouter. Je dois m’y reprendre à deux fois en
augmentant l’intensité de ma douce voix. Et de leur exprimer alors, fermement,
que j’apprécie que l’on me parle plus doucement, les cataractes des
ritournelles coraniques ne me convertiront pas. Mais je suis prêt à dialoguer
avec eux sur leurs radios et même sur leurs télévisions. Et j’accepte même
d’aller débattre dans leur mosquée préférée du sort des non-musulmans en pays
d’islam, mais aussi du Coran et des hâdiths dans lesquels les personnages de
Jésus et de Marie n’ont strictement rien à voir avec le Christ et la Vierge
Marie de l’Évangile.
Je leur précise que pour ce qui est de la puissance
comparée de ces pauvres musulmans et de ces juifs si riches, faudrait tout de
même pas vouloir faire pleurer les chrétiens dans leurs chaumières ou trop nous
prendre pour des imbéciles. Je leur cause un peu du sultan de Brunéï, l’homme
le plus riche du monde, de l‘Arabie Saoudite, du Koweit, du Qatar et des
Émirats. Enfin, devant le groupe rassemblé devant mon stand du « dialogue »,
je leur dis alors quelques mots, et même un peu plus, sur le sort des
non-musulmans dans leur immense ensemble appelé « islam »
(soumission) et sur celui en particulier des chrétiens. Au fait, leur dis-je,
qu’adviendra-t-il de moi si je me rends à La Mecque ou à Médine ? Eh bien,
on me tuera ! Car tout non-musulman qui s’y rendrait est considéré comme
blasphémateur et passible d’une rapide exécution.
C’est au tour de ces messieurs de
devoir écouter ce qu’hélas habituellement les catholiques souvent trop ignorants
ou trop tièdes ne leur répondent pas.
Et puis je passe à un rapide
survol du monde musulman sur la question de la tolérance : Afghanistan,
Nigeria du Nord, Soudan, Pakistan, Arabie Saoudite, etc, etc… Et là je cause à
ces messieurs des immenses massacres et génocides perpétrés par les conquêtes
islamiques. Esquisse de réponse de l’un d’entre eux :
- Tout ça, c’était pas
l’islam mais la politique ! Et d’ailleurs, le génocide arménien,
c’était le fait des juifs….
- De juifs convertis à l’islam,
messieurs, comme des millions de chrétiens et de juifs convertis de gré et le
plus souvent de force. Quant aux textes du Talmud si épouvantables pour le
Christ, la Vierge et les chiites, messieurs, ce sont en fait les textes des
« Toledoth Yeshua » qu’évoque en effet un homme aussi éminent que le
juif Bernard Lazare, je connais, je connais… Reportez-vous à mon
« Histoire des Juifs » !
Mais que disent donc vos textes du Fils de Dieu crucifié,
et d’un Dieu en trois personnes ? Parlons donc de cela, de ce que vos
textes considèrent comme des croyances abominables, valant l’enfer éternel à
ces « associateurs » de chrétiens.
Et enfin, vous qui trouvez que je
suis si injuste dans mon regard sur l’islam, que pensez-vous des calvaires
atroces infligés à Asia Bibi, à Mariam, à tant d’autres ?
Et l’un de ces bons humanistes de
me répondre :
- Mais ça, c’est
anecdotique !
Je les regarde tour à tour, droit
dans les yeux et je leur exprime fermement que pour moi, j’attends pour le
moins de mes éventuels interlocuteurs musulmans qu’ils condamnent clairement
les monstruosités de la loi régressive qu’est la charia, qu’ils se prononcent
pour l’instauration de la liberté religieuse partout dans les pays dits
d’islam.
- Voilà, messieurs, mes bases de
dialogue, mais sachez que je le mènerai volontiers avec vous, par exemple dans
votre mosquée où vous voudrez bien me donner la parole un petit quart d’heure
et puis vous me répondrez durant le même temps, et ainsi de suite.
Ma proposition ne semble pas les
séduire. Et voilà que leur propos un peu obsessionnel repart sur le fait que je
préférerais les juifs à eux.
- Soyez rassurés, messieurs, moi,
chrétien, je vous aime autant que j’aime les juifs ! Mon seul souhait est
que vous alliez les uns et les autres sur le chemin de la rencontre avec le
Christ. Mais pour l’heure, comprenez que je me soucie du sort des chrétiens que
l’on discrimine partout dans les pays de l’oumma islamique et que l’on torture
et massacre dans beaucoup. Mais nous reprendrons la conversation quand vous voudrez.
À la mosquée de préférence…
Temps perdu, diront certains.
Sûrement pas ! Car les voies de Dieu sont impénétrables. Et d’ailleurs,
sur le moment, les auditeurs de ce véritable dialogue sans complaisance ont
tous acheté mes livres. Ce qui me restait sur le stand fut dévalisé en moins
d’une demi-heure, le temps de les signer tous à nos amis ravis.
Que vivent donc Radio-Courtoisie
et notre émission de la Réplique !