N’en déplaise à la C.G.T. et autres organisations de gauche favorables aux nationalisations et aussi au Front National dans sa ligne étatiste et néo-socialiste, ce qu’ils appellent « le service public » n’est pas toujours, bien loin de là, dans l’ordre du « bien commun », et trop souvent même à l’opposé !
Les missions régaliennes de l’État, ses fonctions essentielles sont celles de la monnaie et de l’impôt, de la sécurité et de la défense nationale, de la justice, de l’aménagement du territoire et des infrastructures essentielles, de l’hospitalisation publique.
Mais le rôle de l’État n’est pas d’être le premier, voire le seul éducateur, le premier producteur, le premier transporteur, le premier dispensateur d’information et de culture.
L’État doit certes veiller à ce qu’aucune entreprise industrielle ou économique intérieure ou extérieure ne mette gravement en péril l’indépendance et les intérêts stratégiques vitaux de la nation et le bien commun de tous.
Mais depuis des années, un soi-disant « service public » comme la S.N.C.F., avec ses féodalités et privilèges syndicaux, avec son énorme déficit financier, avec ses ruineuses grèves « prises d’otages » dans le plus parfait mépris de l’expression de la voix de ses usagers, n’a pas toujours, tant s’en faut, fonctionné au service du bien commun.
Et cela avec un entretien des voies laissant bien à désirer.
La juste condamnation de l’ultra-libéralisme mondialiste ne saurait se confondre avec une position de sclérose socialiste monopolistique.
Le mal n’est pas dans les libertés et la concurrence mais dans leurs abus. En l’occurrence, on ne saurait reprocher à ce gouvernement, dont l’action est exécrable par ailleurs, d’essayer de moderniser un peu notre système de transport.
Bernard Antony.
Bernard Antony.