L’Agrif a décerné hier son grand
prix de balourdise de printemps au ministre de l’intérieur et des cultes,
Bernard Cazeneuve, pour son remarquable confusionnisme. Ce dernier, à la lumière
de sa vaste érudition politique et religieuse, vient en effet de déclarer à
propos des crimes du terroriste musulman Medhi Nemouche : « Une
pensée radicale se développe en prison ».
Les dirigeants du parti radical,
Baylet et Taubira, ne peuvent que se réjouir de cette révélation !
Peut-être pas trop, tout de même, car le subtil ministre a précisé que « les
détenus radicaux s’emploient à évangéliser d’autres détenus ».
Que doivent penser les anticléricaux Baylet et Taubira et
tous les francs-maçons du parti apprenant que leurs militants se mettent à
annoncer l’Évangile ? « Encore un coup des jésuites ! »
diront-ils peut-être ?
Celui qui est surpris aussi,
heureusement nous l’espérons, c’est le cardinal Vingt-Trois qui ignorait à quel
point la nouvelle évangélisation, chère à Jean-Paul II et à Benoît XVI, battait
son plein des prisons de Fresnes à la Santé et à Bois d’Arcy.
Mais arrêtons là, trêve d’ironie ! Lorsque ce
ministre profère une telle expression d’ordre religieux aussi inappropriée,
dans une débile confusion de la coranisation avec l’évangélisation, on mesure
que plus que ministre des cultes il est celui d’une radicale inculture.
Bernard Antony