lundi 30 juin 2014

« Éducation Nationale » : l’égalité ou la mort.




Fidèle à l’inspiration des grands ancêtres de la République jacobine, notre système d’éducation, qu’il serait urgent de ne plus qualifier rétrogradement et réactionnairement de « nationale », accélère sans cesse sous la V° République, d’Edgar Faure à Benoît Hamon en passant par Luc Châtel et surtout Vincent Peillon, son sublime projet d’égalitarisation radicale du genre humain.

Il reste encore cependant quelques petits progrès à accomplir et cela, avec un peu de bonne volonté citoyenne, pourrait aller très vite.

La première mesure doit évidemment consister à décerner le baccalauréat, à tous les candidats. Sans discrimination. L’effort ne sera pas difficile. De 90 % de diplômés il est aisé de passer à 100 %.

De même, le projet d’abolition de la notation cher à Benoît Hamon devrait être décidé sans plus attendre. La note, hiérarchisante, est non seulement traumatisante mais véritablement fascisante.

Qui ne voit encore que la fixation d’un savoir à acquérir graduellement en certains domaines est inspirée par une conception possessive surannée de la culture et de la science. Il n’est que temps, selon le terme très heureusement forgé pour notre époque, de déconstruire cela.

Comme le préconisait même un Nicolas Sarkozy, certes de droite financière mais bien connu pour sa vaste culture humaniste, il faut en finir avec l’ère de « la Princesse de Clèves ». Et de fait, la vieille culture livresque, hors de la Torah et du Coran, n’a plus de sens pour le monde d’aujourd’hui dont la communion cosmopolite s’établit mieux par la fraternité mondiale foutebalistique propice aux grandes manifestations d’une jeunesse enthousiaste.

Cela dit, la tâche prioritaire exaltante de l’école de l’égalitarisme est évidemment de déconstruire les stéréotypes de l’archaïque différentiation sexuelle. La première et très facile décision à cette fin doit consister à vêtir de même, dès leur naissance, les êtres encore appelés « garçons » et les êtres appelés « filles ».

Une égale vêture s’impose pour tous, et comme je l’ai préconisé, avant que le camarade Zemmour ne m’en pique une nouvelle fois l’idée et l’expression, sans mention d’origine mais peu importe, la solution universelle, c’est le pagne pour tous.

Ce qui nous renvoie heureusement à l’inspiration rousseauiste fondatrice de la nouvelle humanité, le retour au « bon sauvage », mais au bon sauvage homothétisé, dans l’apothéose que constituera grâce aux progrès de la génétique et de la chirurgie l’hermaphrodisation généralisée.

Reste qu’il faudra bien entendre ensuite s’attaquer à la question de la hiérarchisation, de la différentiation sexuelle et de la personnalisation subsistantes dans le sport. Notre République devrait là aussi être novatrice, anticipatrice, prophétique. L’idée, évidemment, c’est que la compétition soit d’abord pour tous et puis qu’il n’y ait plus de compétition mais objective déconstruction sportive.


Il n’est que temps, camarades, d’en finir radicalement avec la vieille humanité. Un seul idéal, vous dis-je, non plus « l’égalité ou la mort » mais « l’égalité et la mort !». Car la vie, c’est trop inégal, il faut l’abolir.