Réforme territoriale.
Quoi
qu’ils aient par ailleurs une vie sentimentale, souvent agitée, nos deux chefs
de l’État successifs semblent également subjugués par Angela Merkel.
Et voici
que notre batave de l’Élysée ressort la vieille idée stupide d’imiter en France
l’organisation territoriale allemande avec ses landers, cela dans la
perspective d’euro-régions destructrices de l’État-nation.
Face à
cela, globalement, le Front National s’en tient à sa position jacobine
conservatrice du département que jadis Jean-Marie Le Pen avait réaffirmé après
les velléités de certains, dont j’étais, et aussi Bruno Gollnisch, de prôner ce
qui me paraît toujours une réforme nécessaire : à savoir la suppression
des conseils régionaux et des conseils généraux, non pas fusionnés dans
d’apoplectiques landers féodaux mais dans la quarantaine de provinces ou
« généralités », collant à la fois à notre identité française
historique et géopolitique, et à la réalité moderne des communications. Cela
diminuerait de moitié le coût de la chose publique dans notre pays. L’exemple
du Japon, avec son organisation provinciale de ce type, est à cet égard
intéressant.
Ni
fédéraliste ni jacobine mais harmonisant l’unité étatique aussi nécessaire que
la décentralisation selon une bonne subsidiarité, cela devrait être une des
grandes réformes à mettre en œuvre par une droite de conviction au pouvoir.
Sur l’Europe : sortir
de ce bidule, certes, mais pour une alternative de bien commun !
Ce que
nous ne cessons de constater dans la politique du bidule eurocratique, c’est
une indigence accablante :
- Que ce
soit sur le défi de l’immigration toujours plus déferlante jusqu’à, un jour,
notre définitif étouffement.
- Que ce
soit hier sur son irresponsable politique provocatrice vis-à-vis de la Russie
et son évidente incapacité aujourd’hui à calmer l’ours déchaîné et à conseiller
l’Ukraine autrement que stupidement dans une parfaite communauté d’ignorance et
de bêtise avec le gouvernement des Etats-Unis.
Lorsque,
il y a hélas déjà longtemps (au siècle dernier !) j’avais lancé avec
Reconquête le slogan « Sortons de
cette Europe-là ! »,
repris par le FN, le slogan était parfaitement clair pour exprimer que s’il y a
nécessité de briser le carcan eurocratique bruxellois, il n’y en a pas moins
celle de mettre en œuvre une autre forme, car nécessaire, d’unité européenne.
- Sur
une planète dont la population a été multipliée par plus de trois depuis les années
1950, la France seule, face aux grands ensembles démographiques et
configurations politiques, ne pèse plus objectivement plus grand chose.
Il y a à
l’évidence une nécessité de meilleure unité européenne fondée sur le fait d’une
réalité civilisationnelle et de complémentarité politique, économique et
militaire. J’ai pour ma part toujours prôné une « Europe des
pactes », édifiée selon un sain empirisme organisateur, en vue des
intérêts communs des nations qui les établirait. On peut ainsi envisager un pacte
des nations européennes pour conjurer la déferlante immigrationniste. Plus
globalement, en matière de défense militaire, les pays d’Europe doivent sortir
de l’OTAN devenu aujourd’hui inadéquate, et se doter d’une nouvelle
organisation. Sans pour autant refuser par principe tout éventuel accord
d’intérêt commun circonstanciel avec les États-Unis.
L’Institut
du Pays Libre se prononce ainsi clairement pour une Alliance Européenne de
Défense à l’évidence nécessitée par les énormes menaces surgissant du monde
musulman, sans négliger les nécessités de prendre en considération les
résurgences possibles d’un national-impérialisme russe néo-soviétique.