mercredi 14 mai 2014

Les scléroses et les incohérences des partis politiques : les propositions de l’Institut du Pays Libre.


Réforme territoriale.

Quoi qu’ils aient par ailleurs une vie sentimentale, souvent agitée, nos deux chefs de l’État successifs semblent également subjugués par Angela Merkel.

Et voici que notre batave de l’Élysée ressort la vieille idée stupide d’imiter en France l’organisation territoriale allemande avec ses landers, cela dans la perspective d’euro-régions destructrices de l’État-nation.

Face à cela, globalement, le Front National s’en tient à sa position jacobine conservatrice du département que jadis Jean-Marie Le Pen avait réaffirmé après les velléités de certains, dont j’étais, et aussi Bruno Gollnisch, de prôner ce qui me paraît toujours une réforme nécessaire : à savoir la suppression des conseils régionaux et des conseils généraux, non pas fusionnés dans d’apoplectiques landers féodaux mais dans la quarantaine de provinces ou « généralités », collant à la fois à notre identité française historique et géopolitique, et à la réalité moderne des communications. Cela diminuerait de moitié le coût de la chose publique dans notre pays. L’exemple du Japon, avec son organisation provinciale de ce type, est à cet égard intéressant.

Ni fédéraliste ni jacobine mais harmonisant l’unité étatique aussi nécessaire que la décentralisation selon une bonne subsidiarité, cela devrait être une des grandes réformes à mettre en œuvre par une droite de conviction au pouvoir.


Sur l’Europe : sortir de ce bidule, certes, mais pour une alternative de bien commun !

Ce que nous ne cessons de constater dans la politique du bidule eurocratique, c’est une indigence accablante :

- Que ce soit sur le défi de l’immigration toujours plus déferlante jusqu’à, un jour, notre définitif étouffement.

- Que ce soit hier sur son irresponsable politique provocatrice vis-à-vis de la Russie et son évidente incapacité aujourd’hui à calmer l’ours déchaîné et à conseiller l’Ukraine autrement que stupidement dans une parfaite communauté d’ignorance et de bêtise avec le gouvernement des Etats-Unis.

Lorsque, il y a hélas déjà longtemps (au siècle dernier !) j’avais lancé avec Reconquête le slogan « Sortons de cette Europe-là ! », repris par le FN, le slogan était parfaitement clair pour exprimer que s’il y a nécessité de briser le carcan eurocratique bruxellois, il n’y en a pas moins celle de mettre en œuvre une autre forme, car nécessaire, d’unité européenne.

- Sur une planète dont la population a été multipliée par plus de trois depuis les années 1950, la France seule, face aux grands ensembles démographiques et configurations politiques, ne pèse plus objectivement plus grand chose.

Il y a à l’évidence une nécessité de meilleure unité européenne fondée sur le fait d’une réalité civilisationnelle et de complémentarité politique, économique et militaire. J’ai pour ma part toujours prôné une « Europe des pactes », édifiée selon un sain empirisme organisateur, en vue des intérêts communs des nations qui les établirait. On peut ainsi envisager un pacte des nations européennes pour conjurer la déferlante immigrationniste. Plus globalement, en matière de défense militaire, les pays d’Europe doivent sortir de l’OTAN devenu aujourd’hui inadéquate, et se doter d’une nouvelle organisation. Sans pour autant refuser par principe tout éventuel accord d’intérêt commun circonstanciel avec les États-Unis.

L’Institut du Pays Libre se prononce ainsi clairement pour une Alliance Européenne de Défense à l’évidence nécessitée par les énormes menaces surgissant du monde musulman, sans négliger les nécessités de prendre en considération les résurgences possibles d’un national-impérialisme russe néo-soviétique.