mercredi 7 mai 2014

Boko Harem : Suite

À la suite de mon communiqué d’hier pour l’AGRIF, certains pensent que nous aurions fait erreur en écrivant Harem et non Haram. Pas du tout ! Il n’y a pas de voyellisation en arabe et l’on peut écrire aussi bien Harem que Haram ou Harim, la prononciation se promenant comme toujours entre les trois lettres.

« Harem », qui signifie « interdit », est bien connu par les Européens qui ont tous visité ou entendu parler de ces lieux, quelquefois importants voire fastueux, interdits à quiconque autre que les eunuques affectés à la surveillance et au service des femmes possédées par les maîtres de ces lieux.

Ces derniers n’étaient pas seulement dans l’islam des sultans, des Bey ou autres seigneurs mais plus généralement tous les mâles musulmans en état d’acheter ou de s’emparer de femmes ou de jeunes filles, quelquefois très jeunes.

Selon le Coran et les Hâdiths, tout homme peut avoir quatre épouses en même temps. C’est par exemple le cas d’un riche et très accueillant propriétaire de diverses boutiques à Agadir, que j’ai jadis bien connu, Mohamed Messaoudi. Il possède quatre maisons, une pour chacune de ses femmes, demeurant totalement invisible pour les amis qu’il invitait, d’ailleurs fastueusement, en ces lieux.

Le prophète Mahomet, lui, selon la révélation coranique, avait droit, par permission spéciale d’Allah, à neuf épouses simultanément. Et la Sira (biographie) rapporte qu’il avait aussi, à son gré, autant de concubines qu’il voulait, et notamment des femmes prises à l’ennemi après égorgement des maris.

Certes des musulmans cultivés peuvent dire comme nous : « autres temps, autres mœurs ». Mais pour l’immense majorité du peuple constituant l’umma de l’islam, le prophète est le modèle à imiter en tous domaines.

Aussi, la grande historienne du jihad et de la dhimmitude, Bat’Ye-Or, qui n’est pas chrétienne, peut-elle écrire très véridiquement que, d’autant plus librement qu’elle est juive, lorsque des chrétiens massacrent et égorgent, ils ne sont pas en conformité avec le modèle du Christ, mais que lorsque des musulmans font cela, ils ne font qu’agir comme leur modèle Mahomet.

Certes, de même que les taliban d’Afghanistan ou du Pakistan et autres lieux, les terroristes de Boko Harem sont des extrémistes que désavouent la plupart des musulmans. Mais leurs grandes autorités d’interprétation de la charia  auront tout de même mis beaucoup de temps avant de les condamner.

Et on attend toujours la prise de position de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) qui rassemble la cinquantaine de pays d’islam dans le monde.


Pour l’heure, on comprend qu’en Centre-Afrique, les populations chrétiennes qui voulaient éviter l’esclavagisme islamique dirigé par la Séléka aient fini par se révolter avec les anti-Balakas. Même si, bien sûr, hélas, ces derniers ne sont pas des humanistes distingués et commettent à leur tour des règlements de compte condamnables.

Mais peut-on bien leur donner des leçons de morale ? Chez nous, en 1945, la Libération fut-elle en effet partout vertueuse ?

Dien-Bien-Phû ! 7 mai 1945.

Il y a soixante ans, c’était la fin.

J’ai regardé hier au soir, sur la chaîne Histoire, les films rétrospectifs.

Le surlendemain, 9 mai, à l’école publique de mon village de Bazet, (près de Tarbes), mon institutrice, militante de gauche, exultait pour cette défaite de l’armée française qui a été selon elle une grande victoire de l’idéal anti-colonialiste. Je la traitai de « salope ». Je ne l’ai jamais regretté. J’étais dans ma dixième année. J’ai évoqué cela dans « Bernard Antony raconte », le premier tome de mes entretiens mémoriels avec Cécile Montmirail.

Radio-Courtoisie.

-         Mercredi prochain, 14 mai, sur Radio-Courtoisie, j’évoquerai Dien Bien Phû, et aussi les mois de mai qui, dans la période de ma vie militante, ont marqué l’histoire de France. Non sans regard sur l’actualité.



-         La veille, à mardi 13 mai, à 19 h, au Centre Charlier, 70 boulevard Saint-Germain, pour un cercle d’étudiants je traiterai des deux défis de notre monde : celui du nihilisme et celui de l’islam.

J’essaierai donc de formuler autour de ces deux thèmes mes « considérations sur le monde actuel ». Je les ferai cheminer autour de quelques dates : 7 mai 1954, 13 mai 1958, 13 mai 1968, et 13 mai 2014.

Nous accueillerons volontiers ceux qui seraient intéressés par cette causerie, mais, je les préviens, le débat sera seulement avec les étudiants qui ont voulu cette causerie.

(participation aux frais : 5 €)
Plus d'informations sur cette conférence sur le site de Chrétienté-Solidarité