Chrétienté-Solidarité communique:
À lire ses condoléances aux
petits-enfants des Arméniens tués en 1915, on vérifie que le premier ministre
turc est un artiste de la « taqqiya » cet art du double langage, qui
est aussi celui de la semi-vérité pour préserver l’essentiel du mensonge.
En écrivant que « les
dernières années de l’empire ottoman ont été difficiles et ont engendré de
nombreuses souffrances chez les Turcs, les Kurdes, les Arabes, les Arméniens et
des millions d’autres citoyens, quelles que soient leurs religions ou origines
ethniques », M. Erdogan profère en effet un énorme mensonge tout en disant
un aspect de la vérité. Passons sur le fait que, l’empire
ottoman s’étant effondré, il n’y avait pas en 1915 des « millions d’autres
citoyens » en Turquie que les sujets turcs, kurdes, arabes ou
arméniens !
La part de vérité c’est en
effet que dans le contexte de la guerre mondiale et des guerres locales, aucun
des peuples de l’empire ottoman ne fut entièrement épargné. Mais oser déclarer
comme il le fait que l’on ne saurait procéder à une « hiérarchisation des
souffrances » c’est évidemment procéder là à une tentative de subtilité
mensongère qui ne peut pourtant dissimuler la réalité de son négationnisme.
La vérité c’est que le génocide
mûrement décidé et mis en œuvre par les dirigeants Jeunes Turcs à partir du 24
avril 1915 a entraîné l’élimination quasi totale de la population chrétienne
turque principalement arménienne déjà décimée par les massacres de 1895 à 1897
et de 1909. $
Les deux tiers ont été exterminés, soit environ un million et demi, périssant dans des massacres marqués par une monstrueuse continuité dans les pires abominations sadiques dont la bête humaine est diaboliquement capable. Un tiers a pu fuir, notamment en Syrie et au Liban. Il faut tout le cynisme négationniste de m. Erdogan pour nier l’évidence de ce que, constituant encore plus du quart de la population de la Turquie en 1914, les communautés arméniennes, assyro-chaldéennes et autres n’étaient plus en 1916 que moins d’un pour cent.
Les deux tiers ont été exterminés, soit environ un million et demi, périssant dans des massacres marqués par une monstrueuse continuité dans les pires abominations sadiques dont la bête humaine est diaboliquement capable. Un tiers a pu fuir, notamment en Syrie et au Liban. Il faut tout le cynisme négationniste de m. Erdogan pour nier l’évidence de ce que, constituant encore plus du quart de la population de la Turquie en 1914, les communautés arméniennes, assyro-chaldéennes et autres n’étaient plus en 1916 que moins d’un pour cent.
Mais il est vrai aussi que le
chef islamiste de la Turquie peut croire, non sans raison, pouvoir tabler sur
l’ignorance des occidentaux ou leur fascination masochiste pour toujours plus
d’introduction turque dans l’Union Européenne. Et c’est ainsi qu’il utilise les
plus grosses ficelles de sa taqqiya.
Notons tout de même un progrès,
enfin, dans la reconnaissance du génocide arménien mais …
par une partie au moins de l’intelligentsia juive. En effet, un appel à sa commémoration en Turquie a été signé par
plusieurs personnalités à la suite de l’inusable pétitionnaire Bernard-Henri
Lévy que, pour une fois, nous approuvons.
Le temps n’est heureusement plus celui où, au Parlement Européen, Simone Veil osait rageusement me lancer que le terme de « génocide » que j’avais utilisé pour l’hécatombe des Arméniens et autres chrétiens devait être spécifiquement réservé à celui du peuple juif. Je lui rétorquais que pour ma part je ne faisais pas de discrimination mémorielle entre les exterminations des Vendéens, des Arméniens, des Juifs, des Cambodgiens…
Il faut redire sur ce point la
reconnaissance que l’on doit à l’historienne juive Bat Ye’Or et à Me William
Goldnadel. Ce dernier a eu le mérite et le talent de décrire dans sa préface au
livre de Reynald Secher, « Vendée : du génocide au
mémoricide », l’enchaînement totalitaire et génocidaire commençant
avec les ordres de la Convention en 1793, passant par les directives exterminatrices
des Jeunes-Turcs et continuant avec les plus grands assassins de
l’histoire : Lénine, Hitler, Staline, Mao, Pol-Pot, et leurs émules de la
Corée du Nord à l’Afrique.