Taubira : fin du sursis !
Taubira fait inéluctablement partie de ces personnages
politiques que l’on jette vite, comme les rasoirs, après qu’ils aient servi.
Cette ardente révolutionnaire maçonnique était tout à fait formatée pour faire
passer la loi nihiliste de déni d’humanité qui, désormais, porte son nom.
Il
a fallu que certains, ne résistant pas au plaisir de la caricature de mauvais
goût, l’attaquent le plus imbécilement qu’il était possible, apportant ainsi de
l’eau au moulin de la gauche antiraciste. Ainsi Taubira, intouchable pendant
quelque temps, allait être maintenue plus longtemps que prévu.
Mais
aujourd’hui, prise la main dans le gros sac de ses ridicules mensonges
évidemment partagés avec ceux des grands vertueux de Matignon et de l’Élysée,
elle est le fusible qui doit sauter. Cela ne changera d’ailleurs rien à la
destinée de ce gouvernement dont le fanatisme idéologique des uns ne le dispute
qu’au ridicule des autres et d’abord du sieur Hollande, ce grand amateur
vespasien de Gayet-Pride tout autant que de chasse à courre judiciaire par
l’attelage Valls-Taubira en vue d’un hallali mettant fin aux ambitions de
retour présidentiel de Nicolas Sarkozy.
Cela
est en effet possible et même très plausible car, pour passer de celle de la
chasse à la métaphore de la corrida, certaines des banderilles qu’on lui plante
pourraient bien l’affaiblir définitivement, même sans une mortelle estocade
finale.
Seul recours de l’UMP face à Marine, Juppé bientôt en
piste.
La très nauséabonde pestilence qui se dégage de toute la
classe politique, qui depuis longtemps alterne au pouvoir et se partage les
affaires, profite évidemment à Marine Le Pen. D’autant plus, qu’indéniablement,
elle met dans le combat beaucoup d’énergie, d’intelligence, d’habileté et de
capacité séductrice.
Cela
ne m’empêche d’ailleurs nullement de rappeler, lorsque c’est nécessaire, nos
divergences idéologiques et politiques. Je ne suis pas jacobin. Ce qui ne
m’empêche pas non plus d’appeler à voter aux municipales pour les listes du FN
les plus proches des valeurs de la droite de conviction. On se reportera à
notre communiqué antérieur, lisible sur ce blog.
Mais,
face à la montée mariniste, l’évidence, c’est que l’actuelle opposition au sein
de la décomposition générale du système va avoir comme seul recours le
personnage d’Alain Juppé.
Ce
dernier va être sans doute aisément réélu maire de Bordeaux, ville qu’il gère
bien, semble-t-il, du moins budgétairement.
La
majorité des Bordelais ne lui tiennent pas rigueur de ses casseroles et
condamnations du temps de la chiraquie. Encore moins de ses jugements élogieux aussi
imbéciles que révoltants, lors de sa visite au Caire, sur les Frères musulmans.
Je
n’exclus donc pas du tout que la prochaine élection présidentielle pourrait
déboucher sur un duel au second tour entre le girondin Juppé et la jacobine
Marine Le Pen.
Et
c’est ainsi que la France demeure par trop dans les ornières idéologiques du
passé. Même si, bien sûr, les positionnements des candidats par rapport aux
phénomènes nihiliste et de l’islamisation seront les facteurs décisifs de nos
choix.