Ma
sympathie va bien sûr aux Ukrainiens qui déboulonnaient ces jours-ci les
statues de Lénine retournant ainsi les paroles de l’Internationale :
« du passé faisons table rase ».
Je
l’exprime à mon ami Jean-Paul Pylypczuk, directeur de « la parole
ukrainienne », militant chrétien et anti-communiste exilé en France,
fervent de tous nos combats depuis notre campagne, il y a 35 ans pour le
boycott des Jeux Olympiques à Moscou.
Jean-Paul
est de ceux qui n'ont cessé de rappeler la mémoire de l’Holomodor, le génocide
par famine organisée, en 1932-1933, perpétré par les soviétiques sur l’ordre du
monstre Staline et qui extermina 7 millions d’ukrainiens. Et ce ne fut hélas
pas la dernière extermination puisque, après des années encore de répression,
vint non seulement la nouvelle famine des années 1946-1947 mais la déportation
vers la Sibérie de 300 000 personnes coupables de sympathies pour les grandes
organisations de résistance patriotique et chrétienne de l’OUN (Organisation
des nationalistes ukrainiens) et de l‘UPA (Armée insurrectionnelle
ukrainienne).
Mais
ma sympathie va aussi à tous ceux qui, comme Jean-Paul, ne veulent pas des
soi-disant « valeurs » de notre triste Union Européenne, c’est-à-dire
des anti-valeurs de la culture de mort. Les millions de chrétiens exterminés
d’Ukraine, de Russie et de tous les autres peuples martyrisés de l’ancienne
URSS ne sont pas morts pour la liberté de nouvelles profanations des églises et
de la banalisation pan-homosexuelle.
J’ai
été pour ma part très heureux de constater la grandiose réussite des Jeux
Olympiques d’hiver à Sotchi, cette ville qui était jusque là tristement célèbre
pour avoir été celle de la résidence des bourreaux soviétiques, de Lénine à
Brejnev et où notamment Staline et Beria se livraient à ces nuits d’orgie d’où
résultaient leurs décisions d’éliminations et de massacres.
Plaisir
de voir hier, lors de la cérémonie finale, dans l’évocation des plus grands
écrivains russes, avec leurs photos et aussi de stupéfiants sosies, le visage
de Soljenitsyne ! Beaucoup de choses positives sont à considérer dans
cette nouvelle Russie fière de son immense capital de culture russe de
dimension universelle.
Mais
on aimerait qu’y soit réalisé le souhait de Soljenitsyne que soit enlevé de la
Place Rouge le mausolée de la charogne sans cesse resiliconée du monstre
Lénine.
Alors,
nous qui ne sommes ni des patriotes russes, ni des patriotes ukrainiens mais
des patriotes français dans l’amitié de chrétienté pour ces peuples chrétiens,
pour les catholiques d’Ukraine d’abord bien sûr et notamment pour les uniates
si abandonnés jadis par Paul VI, mais pour les orthodoxes aussi, prions et si
possible agissons pour la paix et mieux encore, l’unité des forces de vie, en
Russie, en Ukraine et ailleurs, contre la culture de mort.