L’AGRIF
communique :
À Toulouse, lors d’un dîner du CRIF (Conseil Représentatif
des Institutions Juives de France), M. Valls se félicite de la condamnation en
Angleterre d’un joueur de ballon poursuivi pour avoir effectué le geste dit de
« la quenelle », semblable à celui de la mise à l’ordre des rituels
maçonniques mais désormais médiatiquement taxé d’une connotation de symbolisme
antisémite appelant des poursuites.
L’ancien
ministre Luc Ferry a justement développé l’absurdité de pareille chose. M.
Dieudonné ou l’un de ses pareils pourront en effet demain trouver de nouveaux
gestes ou mimiques taxées de même de visées provocatrices antisémites, si bien
qu’à la longue on tremblera à la pensée que tout geste, toute attitude pourra
être susceptible de suspicion « antiraciste » et entraîner des
poursuites.
Cependant,
ni à Toulouse ni ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des cultes n’a annoncé
la dissolution des Femen, ce groupuscule terroriste et de racisme anti-chrétien,
regroupant et entraînant de fanatiques personnes de sexe féminin adeptes du
symbolisme de la poitrine nue, qui se sont livrées en maintes occasions à des
agressions et profanations de lieux de culte catholique.
Or,
si l’extrémisme islamiste développé en France a frappé notamment à Toulouse et
Montauban dans les odieux attentats criminels contre des parachutistes de notre
armée et contre des enfants juifs toulousains et un de leurs éducateurs, les
appels à la violence contre les chrétiens dont beaucoup, en bien des pays, sont
persécutés et assassinés, pourraient être lourds aussi de conséquences
meurtrières.
Une
fois encore, par son choix de répressivité à
sens unique, M. Valls va exactement à l’encontre des buts de sécurité et
de tolérance que recherchent légitimement les représentants des institutions
juives de France.
Ses
attitudes et ses mesures ou ses manques de mesures alimentent la propagation,
par différents extrémismes, islamistes ou aux confins de ramifications
d’extrême-droite et d’extrême-gauche, de ce que les Juifs bénéficieraient seuls
d’une vigilante sollicitude des autorités.
Les
nombreux Français juifs adhérents ou proches de l’AGRIF observent avec
inquiétude les effets dialectiques objectivement propagateurs d’antisémitisme
des propos politiciennement motivés et manipulateurs de M. Valls.
L’AGRIF
attend pour le moins des dirigeants du CRIF l’intelligence de saisir cela, et
d’agir en conséquence. Pour sa part elle déplore et combat tout ce qui,
directement ou dialectiquement, alimente les dissensions entre Français.