Guillaume de Thieulloy commente
excellemment sur le Salon Beige le beau succès d’hier de la Manif Pour Tous à
Paris et à Lyon.
Quelle tristesse que d’avoir vu et
entendu sur les chaînes le pitoyable
commentaire de celle qui persiste à se faire appeler Frigide Barjot, pleine de
rancœur, osant affirmer qu’il y avait hier encore moins de participants, selon
ses propres observateurs (sic), que ce qu’en donne la police ! Et
d’évoquer que ce n’était plus du tout l’immense foule pleine de fraternité dans
la laïcité qu’elle, Frigide, avait su rassembler. Pitoyable déchéance !
En revanche, une saine et
légitime critique doit être formulée à l’égard de la Manif Pour Tous sur son
positionnement par rapport à la loi Veil.
Comme si la culture de mort ne
faisait pas un tout, comme si la loi de refus du droit de naître banalisé par
la loi Veil ne constituait tout de même pas le plus radical déni d’humanité,
pire que celui du pseudo « mariage pour tous ».
Ludovine de La Rochère n’a rien
voulu répliquer ce matin sur France-Inter à la sénatrice socialiste invoquant
que les slogans et discours d’hier s’inscrivaient dans une continuité
réactionnaire de refus des lois de progrès social que furent celles du divorce,
de la pilule et de l’avortement. On aurait aimé tout de même entendre Ludovine
de La Rochère, que l’on ne saurait suspecter bien sûr d’être favorable à
l’avortement et plus encore à sa banalisation, répliquer pour le moins qu’en
aucun cas elle ne pouvait accepter que la loi Veil ne soit pas un jour remise
en question et remplacée par une loi de respect de la vie innocente.
Elle aurait pu pour cela
s’appuyer sur les remarquables et courageuses argumentations et interventions
de Jean-Marie Le Méné, le président de la Fondation Jérôme Lejeune, dont
l’œuvre est si admirable et que, selon nos informations, elle connaît bien.
Motus sur le sujet !
Il est vrai que, hélas, la
plupart, sinon tous, des personnalités politiques qui étaient dans la
« manif » sont d’intransigeants partisans non pas du respect de la
vie mais du respect de la loi Veil ! Tous : ceux de l’UMP, avec le
sémillant Mariton si habile à retirer les marrons du feu électoral de la
Manif ; et encore Henri Guaino (qui était là pour « témoigner
simplement de son attachement au droit de manifester »; ceux du Front
National avec Marion Maréchal-Le Pen, qui, alignée sur sa tante Marine, a
exprimé elle aussi à la chambre son fervent attachement à la loi
Giscard-Chirac-Veil.
Je traiterai dans le prochain
numéro de Reconquête cet extraordinaire phénomène d’exigence politique, de
tabou à respecter, d’ukase devant lequel s’incliner que constitue chez nous la
loi Veil. Comme si l’argumentation en faveur de son refus, de son remplacement,
était si difficile ! L’autre jour, à un interrogateur d’une équipe de
Canal + venu m’enregistrer, j’ai tout simplement répondu : mais ne
penses-tu pas qu’il eût été dommage que ta mère te prive de la joie d’exister
en acceptant le démembrement de ton joli petit corps déjà si bien programmé,
déjà si formé en son sein ?
Il resta coi… Je reparlerai de ce
plaisant entretien … non retransmis.
Or, la vérité c’est que si la
dénaturation du mariage par son extension juridique aux couples (et pourquoi
pas demain aux triades, et plus si affinités) n’est pas une chose socialement
et moralement cohérente, le meurtre d’un enfant à naître est plus grave dans le
crescendo du refus des lois du Décalogue que devraient pour le moins défendre
tous ensemble juifs et chrétiens ; comme nous le faisons avec le Cercle
d’Amitié Française Juive et Chrétienne.
La direction de la Manif Pour
Tous, si admirables et généreuses soient les foules qui la suivent et si
acceptables que soient ses justes refus du moment contre la GPA, la PMA et
l’instauration très réelle (quoi qu’ils en disent ces menteurs du
gouvernement !) de la foldingue théorie de déconstruction du couple humain
dite du « gender », ne peut demeurer sur un positionnement illogique.
Si elle veut continuer à refuser efficacement les lois du « meilleur des
mondes », elle doit refuser d’abord le maintien de la législation la plus
fondamentalement et prioritairement inacceptable : celle qui permet et
banalise même le meurtre de l’enfant à naître ; où procèdera par évidente
logique planification mortifère, l’instauration de l’I.V.V. (Interruption
Volontaire de Vie) subtilement affublée du terme d’euthanasie (« heureuse
mort »).
Ce samedi, la foule, rassemblée à
l’appel de l’Agrif, proclamera donc l’exigence pour la paix civile de
dissolution du groupuscule terroriste et raciste de fureur anti-chrétienne des
Femen.
Elle le fera avec vigueur mais
sans haine, avec toute la commisération que nécessitent ces personnes aveuglées, conditionnées,
manipulées. Ces pauvres femmes sans soutien-gorge sont ainsi dans la triste
continuité de la barbarie des sans-culottes !
Mais elle proclamera aussi la nécessité de la lutte pour
la culture de vie contre les lois de la culture de mort et de l’idéologie
nihiliste qui les sous-tend.
L’Agrif, redisons-le, lutte
contre le racisme antifrançais, défendant les Français de toutes couleurs et de
toutes religions, injuriés, agressés parce qu’ils sont simplement français.
Elle lutte contre le racisme
antichrétien entraînant notamment les agressions perpétrées par les Femen.
Mais aujourd’hui, elle lutte contre ce racisme véritablement
antihumain qui, au mépris de la morale naturelle, entend imposer, comme ce fut
le cas avec le nazisme et le communisme, des lois de déni d’humanité.
Voilà pourquoi, ce samedi 8 février, la grande
manifestation de l’Agrif pour exiger du gouvernement une mesure d’ordre public,
sera aussi celle d’une grande cohérence dans la doctrine de vie et d’amour,
française, chrétienne, universelle de la véritable écologie humaine.