Hier au soir, j’ai regardé ce
documentaire sur un pays que j’ai beaucoup aimé et la période tragique ou je
l’ai connu.
L’essentiel résidait dans le recueil
d’entretiens sur les horreurs de la guerre avec les multiples guerres civiles
au sein même des camps opposés dans toute la complexité des paramètres
religieux, politiques et claniques.
Mais ici encore on nous a présenté une
apparence d’objectivité mais dans la réalité d’une fausse impartialité.
Importance particulière accordée bien sûr
longuement aux massacres perpétrés par les « milices » chrétiennes
lors de la prise du quartier de la Quarantaine du port de Beyrouth et surtout
dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila après l’assassinat de Bechir
Gemayel à Achrafieh.
- Omission du fait que 27 de ses
compagnons moururent avec lui dans les décombres de l’immeuble Kataëb.
- Sabra et Chatila : l’horreur
rappelée avec justesse de plusieurs centaines de victimes (400) mais sans
mentionner que le responsable du massacre, Helie Obeïka, était en effet un
abominable tueur, agent double, israélien et syrien.
Mais pourquoi n’avoir pas accordé autant
d’importance au massacre des chrétiens de Damour, numériquement beaucoup plus
important avec ses 1 200 victimes, que les précédents et non moins odieux
certes ?
Mais pourquoi n’avoir pas évoqué les
tueries des milliers de chrétiens du Chouf, plus importantes encore et
assorties de mises à mort atroces dans un déferlement de cruauté telle qu’en
1860 et sur une période bien plus longue ?
Pourquoi également l’affirmation
mensongère selon laquelle aucun des chefs des factions et milices opposés n’a,
après la « paix » de 1990, payé pour leurs crimes ?
Pourquoi
n’a-t-on pas en effet rappelé que Samir Geagea, le chef des Forces Libanaises,
ignominieusement condamné à mort à trois reprises par la « justice »
aux ordres de l’occupant syrien, était assigné à une mort lente au fond de sa
cellule sans lumière du jour, d’où il sortit après onze ans de captivité après
l’évacuation syrienne ?