Laurent Fabius a rendu au général
vietminh Giap, vainqueur des Français à Dien Bien Phu, un hommage déshonorant
en des termes de vile bassesse et de négationnisme historique que ne justifie
aucune nécessité de politique étrangère réaliste.
Le chroniqueur José Castano,
défenseur de la vérité sur la guerre d’Indochine et l’armée française, a
justement réagi à cet éloge sous le titre « Toute honte bue » en le
qualifiant « d’acte de trahison intolérable ».
Rien, vraiment rien n’imposait en
effet au ministre des Affaires Étrangères de monsieur Hollande de « saluer
avec émotion le décès du général Giap… Un grand patriote vietnamien, aimé et
respecté par tout son peuple… ».
Ceci est un mensonge.
Giap fut en effet avec Hô Chi
Minh le persécuteur exterminateur de centaines de milliers de vietnamiens,
notamment catholiques mais de toutes autres confessions aussi, qui refusaient
la dictature rouge de leur pays.
Comment oublier aussi qu’il fut
le premier responsable de la mort dans les camps de détention des prisonniers
français et vietnamiens de plus de 30000 soldats de notre armée. Beaucoup de
ces camps, tel le camp 113 du traître Boudarel, étaient simplement des camps
d’extermination où les détenus mouraient dans les mêmes proportions que dans
ceux d’Auschwitz. Avec de surcroît la torture supplémentaire de devoir sans
cesse louanger leurs bourreaux, comme en témoigna le colonel Weinberger, de
confession juive, successivement et incroyablement rescapé des deux
enfers : celui, nazi, d’Auschwitz et celui, communiste, d’un camp
« Giap ».
Qu’aujourd’hui la France
entretienne des relations normales d’État à État avec le Vietnam est
compréhensible et le serait plus encore si elle se souciait du respect des
droits fondamentaux de la personne humaine dans ce pays qu’enserre toujours un
terrible carcan policier. Mais la question du respect des droits de l’homme
dans le monde est vraiment à géométrie très variable dans la pratique de nos
gouvernants.
Mais, en outre, l’évidence
s’impose de ce que le pitoyable ministre Fabius a en fait profité de la mort de
Giap pour injurier cyniquement la mémoire des combattants de toutes origines de
l’armée française.
Bernard Antony
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