Les orateurs, les journalistes de
la presse libre, les participants ont été unanimes à se féliciter de la
réussite de notre journée dans le climat de cette Amitié Française et
Chrétienne qui m’est chère depuis si longtemps.
L’analyse que j’en fais est
nécessairement plus critique. Il revient en effet au premier responsable
d’établir un bilan sans complaisance.
Sur le plan financier, mais nous
savions bien qu’il en serait ainsi, cette journée a certes été déficitaire.
Mais nous sommes persuadés que cela sera compensé par un grand effort
d’adhésion de soutien, nos amis ayant pu constater le cœur que nous mettons à
l’ouvrage dans la défense de notre identité française, chrétienne et de
l’humain face à la culture de mort et à ses lois nihilistes.
Sur le fond, si tous les
intervenants ont tenu à exprimer leur entier soutien à l’action de l’Agrif,
certains, sympathiquement emportés par leur élan militant, ont un peu oublié de
se situer par rapport à ses exigences politiques.
Les centaines d’auditeurs ont
donc pu se faire une idée de leur adhésion plus ou moins entière à ce qui
relève véritablement pour nous d’un choix d’inversion génocidaire.
Et nous ne sommes ni des
passéistes réactionnaires, ni des intégristes grincheux, ni des nostalgiques de
formes sociales anciennes !
Mais le refus de la décadence
politique morale et sociale, la volonté de remplacer la loi Veil par une loi
d’accueil de la vie, et d’abroger tout bonnement la loi Taubira, la décision de
« sortir de cette Europe-là », d’en finir enfin avec l’idéologie dite
« antiraciste » de haine du réel, de ne pas accepter l’islamisation,
ce sont les impératifs d’une résurrection de notre France et de notre
civilisation.
Cette conviction est largement
partagée par nombre de cadres et militants du Front National ; mais,
hélas, pas entièrement par ses principaux dirigeants. Elle est approuvée aussi,
au moins partiellement, par des partisans de l’UMP ou de ses filiales
démocrates chrétiens et autres. Mais pour ce qui est des dirigeants, sur
l’essentiel, il n’en est rien.
Approbation forte aussi, sur
l’essentiel, dans le petit (électoralement) Parti de la France (P.D.F.).
L’Agrif qui, encore une fois,
n’est pas un parti et n’a pas de préférence partisane, le moment venu,
observera donc sur ces critères, les positions des candidats aux prochaines
élections : même aux élections municipales, puisque, surtout dans les
grandes villes, les mairies ont à mettre en œuvre des politiques touchant à la
vie, à la famille, à l’éducation, à l’immigration, à la culture, donc à
l’identité.
Et la solidarité arabo-musulmane ?
Suite à l’excellent article ici
de Cécile Montmirail après la tragédie du naufrage de Lampedusa, on me pose la
question de notre position sur la création d’un « couloir
humanitaire » préconisé par certains et du devoir de l’Europe de mettre
tout en œuvre pour éviter à l’avenir pareil drame.
Je suis en effet pour une
semblable solution adaptée aux réalités humaines et géographiques.
Une multitude de réfugiés
viennent d’Erythrée, de la côte de Somalie, en un mot, globalement de la corne
de l’Afrique, d’autres viennent de Syrie. La plupart sont musulmans. Pour ceux
qui viennent de la corne de l’Afrique il est à remarquer que la riche Arabie
saoudite est dix fois plus proche de leurs lieux d’émigration que l’Europe.
L’évidence d’un simple transfert par traversée de la Mer Rouge s’impose donc.
D’autant qu’à l’est de l’Arabie, le richissime Qatar et autres émirats
prospères pourraient tout de même en accueillir également un grand nombre.
La diplomatie du pape François
qui aime l’islam pourrait sans nul doute s ‘employer efficacement à cette
fin.
Je préconise donc un premier
« couloir » humanitaire consistant, sous la houlette du croissant
rouge islamique, à regrouper les réfugiés à Djibouti pour les transférer à
quelques kilomètres seulement, de l’autre côté du détroit de Bab al Mandab, au
Yémen d’où ils pourraient être acheminés par tous moyens, en longeant la Mer
Rouge côté Arabie vers les opulentes villes de Djedda, de la Mecque et de
Médine où doit indubitablement s’exercer prioritairement l’immense générosité
de l’Oumma islamique. Par exemple, le seul argent arabe dépensé dans l’achat du
P.S.G. et l’entretien de ses richissimes joueurs de ballon pourrait faire vivre
des milliers de malheureux…
Pour ce qui est des réfugiés
syriens, je parle des musulmans, l’évidence s’impose d’une plus grande
ouverture des frontières de la Turquie que ne déséquilibrerait pas une
immigration quantitativement bien moindre que celle que l’Europe a accueillie
au fil des années par dizaines de millions, et culturellement beaucoup moins
problématique puisque de même appartenance islamique.
Une évidence criante
s’impose : le réfugié musulman a droit à la solidarité musulmane !
C’est une honte pour « l’Oumma » que de ne pas accueillir les siens.
À moins que….
Mais aujourd’hui je n’irai pas
plus loin dans l’exposé de ma réflexion.