mardi 8 octobre 2013

AGRIF : Bilan de la journée du 5 octobre.

Les orateurs, les journalistes de la presse libre, les participants ont été unanimes à se féliciter de la réussite de notre journée dans le climat de cette Amitié Française et Chrétienne qui m’est chère depuis si longtemps.
L’analyse que j’en fais est nécessairement plus critique. Il revient en effet au premier responsable d’établir un bilan sans complaisance.

Sur le plan financier, mais nous savions bien qu’il en serait ainsi, cette journée a certes été déficitaire. Mais nous sommes persuadés que cela sera compensé par un grand effort d’adhésion de soutien, nos amis ayant pu constater le cœur que nous mettons à l’ouvrage dans la défense de notre identité française, chrétienne et de l’humain face à la culture de mort et à ses lois nihilistes.

Sur le fond, si tous les intervenants ont tenu à exprimer leur entier soutien à l’action de l’Agrif, certains, sympathiquement emportés par leur élan militant, ont un peu oublié de se situer par rapport à ses exigences politiques.

Les centaines d’auditeurs ont donc pu se faire une idée de leur adhésion plus ou moins entière à ce qui relève véritablement pour nous d’un choix d’inversion génocidaire.
Et nous ne sommes ni des passéistes réactionnaires, ni des intégristes grincheux, ni des nostalgiques de formes sociales anciennes !
Mais le refus de la décadence politique morale et sociale, la volonté de remplacer la loi Veil par une loi d’accueil de la vie, et d’abroger tout bonnement la loi Taubira, la décision de « sortir de cette Europe-là », d’en finir enfin avec l’idéologie dite « antiraciste » de haine du réel, de ne pas accepter l’islamisation, ce sont les impératifs d’une résurrection de notre France et de notre civilisation.

Cette conviction est largement partagée par nombre de cadres et militants du Front National ; mais, hélas, pas entièrement par ses principaux dirigeants. Elle est approuvée aussi, au moins partiellement, par des partisans de l’UMP ou de ses filiales démocrates chrétiens et autres. Mais pour ce qui est des dirigeants, sur l’essentiel, il n’en est rien.
Approbation forte aussi, sur l’essentiel, dans le petit (électoralement) Parti de la France (P.D.F.).

L’Agrif qui, encore une fois, n’est pas un parti et n’a pas de préférence partisane, le moment venu, observera donc sur ces critères, les positions des candidats aux prochaines élections : même aux élections municipales, puisque, surtout dans les grandes villes, les mairies ont à mettre en œuvre des politiques touchant à la vie, à la famille, à l’éducation, à l’immigration, à la culture, donc à l’identité.

Et la solidarité arabo-musulmane ?

Suite à l’excellent article ici de Cécile Montmirail après la tragédie du naufrage de Lampedusa, on me pose la question de notre position sur la création d’un « couloir humanitaire » préconisé par certains et du devoir de l’Europe de mettre tout en œuvre pour éviter à l’avenir pareil drame.
Je suis en effet pour une semblable solution adaptée aux réalités humaines et géographiques.
Une multitude de réfugiés viennent d’Erythrée, de la côte de Somalie, en un mot, globalement de la corne de l’Afrique, d’autres viennent de Syrie. La plupart sont musulmans. Pour ceux qui viennent de la corne de l’Afrique il est à remarquer que la riche Arabie saoudite est dix fois plus proche de leurs lieux d’émigration que l’Europe. L’évidence d’un simple transfert par traversée de la Mer Rouge s’impose donc. D’autant qu’à l’est de l’Arabie, le richissime Qatar et autres émirats prospères pourraient tout de même en accueillir également un grand nombre.
La diplomatie du pape François qui aime l’islam pourrait sans nul doute s ‘employer efficacement à cette fin.
Je préconise donc un premier « couloir » humanitaire consistant, sous la houlette du croissant rouge islamique, à regrouper les réfugiés à Djibouti pour les transférer à quelques kilomètres seulement, de l’autre côté du détroit de Bab al Mandab, au Yémen d’où ils pourraient être acheminés par tous moyens, en longeant la Mer Rouge côté Arabie vers les opulentes villes de Djedda, de la Mecque et de Médine où doit indubitablement s’exercer prioritairement l’immense générosité de l’Oumma islamique. Par exemple, le seul argent arabe dépensé dans l’achat du P.S.G. et l’entretien de ses richissimes joueurs de ballon pourrait faire vivre des milliers de malheureux…

Pour ce qui est des réfugiés syriens, je parle des musulmans, l’évidence s’impose d’une plus grande ouverture des frontières de la Turquie que ne déséquilibrerait pas une immigration quantitativement bien moindre que celle que l’Europe a accueillie au fil des années par dizaines de millions, et culturellement beaucoup moins problématique puisque de même appartenance islamique.

Une évidence criante s’impose : le réfugié musulman a droit à la solidarité musulmane ! C’est une honte pour « l’Oumma » que de ne pas accueillir les siens. À moins que….
Mais aujourd’hui je n’irai pas plus loin dans l’exposé de ma réflexion.