mercredi 10 juillet 2013

LE TEMPS DES PROFANATEURS


Cet après-midi, la proposition de loi sur la recherche destructrice d'embryons humains sera examinée dans la précipitation. Au-delà des mensonges qui sont répétés autour de ces recherches et qui sont dénoncés avec rigueur et force par Chrétienté-Solidarité, la Fondation Lejeune, l’Acper-Vie, Rivage et tant d’autres associations de terrain, je voudrais insister sur un aspect non médiatique de la chose.

Car il faut savoir que toutes ces lois sur la bioéthique viennent concrètement profaner les plus beaux instants de la vie d’une femme comme le sont les premiers rendez-vous avec son enfant.

Au départ, vous découvrez sur l’écran un point qui bat plus vite que votre propre pouls et vous êtes submergée par le mystère de la vie. Quelque chose de plus grand que vous s’est opéré en vous et même si vous y avez contribué, vous savez très bien que ce geste créateur vous dépasse et que vous êtes, vous aussi, un petit point dans l’univers. D’une façon évidente, la femme sait cela. Elle se sent dans un tout bien plus grand qu’elle, avec en même temps un sentiment d’immense dignité de participer à cette œuvre de vie.

Ce sentiment d’ordre et de plénitude ne dure hélas pas. A peine avez-vous vu votre enfant qu’on vous explique qu’il va falloir faire des tests pour vérifier qu’il n’a pas d’anomalies et qu’ensuite vous aurez jusqu’à la quatorzième semaine pour avorter car après, bien sûr ce sera possible, mais ce sera plus compliqué car il faudra passer devant des commissions médicales, ce qui est plus pénible.

Voilà, cette vie vient d’apparaître et déjà, elle est mise en cause et chose abominable, on va faire de vous le donneur d’ordre des menaces qui pèsent sur lui. Vous accueillez un don et vous voici maître de la vie ou plus exactement de la mise à mort. Vous contempliez l’univers et sa beauté et on vous tend la hache et le billot.

Car ces analyses qu’il vous faut faire et qui portent des noms de sigles qui cachent leur objectif n’ont pas pour but de soigner votre enfant. L’unique voie, en cas d’anomalie, c’est l’avortement.

Et comme les médecins redoutent de passer à côté d’un cas qui leur serait reproché et qui se traduirait pour eux par des versements de dommages et intérêts pour naissance d’un handicapé, les tests sont très souvent positifs. Celles qui résistent aux pressions qui s’en suivent pour faire une amniocentèse, examen qui tue un enfant sur cent, savent combien ces examens sont peu fiables. Je connais personnellement 3 amies qui ont vécu 7 mois de vives inquiétudes et qui ont mis au monde des bébés en pleine forme.

Mais peu importe pour ces partisans de la bioéthique que l’on vous saccage le temps de votre grossesse et que votre enfant porte les stigmates de vos angoisses. Satan est désormais en blouse blanche mais il conserve son regard carnassier pour profaner l’innocence et la pureté.

Femmes, notre destinée est d’écraser le serpent !


Cécile Montmirail