Cet après-midi, la
proposition de loi sur la recherche destructrice d'embryons humains
sera examinée dans la précipitation. Au-delà des mensonges qui
sont répétés autour de ces recherches et qui sont dénoncés avec
rigueur et force par Chrétienté-Solidarité, la Fondation Lejeune,
l’Acper-Vie, Rivage et tant d’autres associations de terrain, je
voudrais insister sur un aspect non médiatique de la chose.
Car il faut savoir que
toutes ces lois sur la bioéthique viennent concrètement profaner
les plus beaux instants de la vie d’une femme comme le sont les
premiers rendez-vous avec son enfant.
Au départ, vous
découvrez sur l’écran un point qui bat plus vite que votre propre
pouls et vous êtes submergée par le mystère de la vie. Quelque
chose de plus grand que vous s’est opéré en vous et même si vous
y avez contribué, vous savez très bien que ce geste créateur vous
dépasse et que vous êtes, vous aussi, un petit point dans
l’univers. D’une façon évidente, la femme sait cela. Elle se
sent dans un tout bien plus grand qu’elle, avec en même temps un
sentiment d’immense dignité de participer à cette œuvre de vie.
Ce sentiment d’ordre et
de plénitude ne dure hélas pas. A peine avez-vous vu votre enfant
qu’on vous explique qu’il va falloir faire des tests pour
vérifier qu’il n’a pas d’anomalies et qu’ensuite vous aurez
jusqu’à la quatorzième semaine pour avorter car après, bien sûr
ce sera possible, mais ce sera plus compliqué car il faudra passer
devant des commissions médicales, ce qui est plus pénible.
Voilà, cette vie vient
d’apparaître et déjà, elle est mise en cause et chose
abominable, on va faire de vous le donneur d’ordre des menaces qui
pèsent sur lui. Vous accueillez un don et vous voici maître
de la vie ou plus exactement de la mise à mort. Vous contempliez
l’univers et sa beauté et on vous tend la hache et le billot.
Car ces analyses qu’il
vous faut faire et qui portent des noms de sigles qui cachent leur
objectif n’ont pas pour but de soigner votre enfant. L’unique
voie, en cas d’anomalie, c’est l’avortement.
Et comme les médecins
redoutent de passer à côté d’un cas qui leur serait reproché et
qui se traduirait pour eux par des versements de dommages et intérêts
pour naissance d’un handicapé, les tests sont très souvent
positifs. Celles qui résistent aux pressions qui s’en suivent pour
faire une amniocentèse, examen qui tue un enfant sur cent, savent
combien ces examens sont peu fiables. Je connais personnellement 3
amies qui ont vécu 7 mois de vives inquiétudes et qui ont mis au
monde des bébés en pleine forme.
Mais peu importe pour ces
partisans de la bioéthique que l’on vous saccage le temps de votre
grossesse et que votre enfant porte les stigmates de vos angoisses.
Satan est désormais en blouse blanche mais il conserve son regard
carnassier pour profaner l’innocence et la pureté.
Cécile Montmirail