J’ai
écouté ce matin mercredi 5 juin 2013 celle qui vient d’être désignée pour
diriger les listes de l’UMP aux élections municipales de Paris. Un adjectif
résume mon sentiment : affligeant.
Madame
Kosziusko-Morizet déclare qu’elle a été adoubée (sic !). Elle utilise
ainsi un verbe dont elle ignore le sens pour évoquer son élection électronique,
on ne sait pas trop par qui (adhérents et divers participants d’un jour).
L’adoubement était en effet la belle cérémonie chrétienne, l’acte sacral qui
conférait la chevalerie. Le jeune homme « adoubé » (du francique dubban,
« frapper ») par un parrain selon le rituel initiatique consacré ( un
coup de plat d’épée à la colée) devenait le miles (soldat) apr
excellence.
À
partir du IX° siècle, l’adoubement fut catholiquement ritualisé et la
chevalerie devenait ainsi, de fait, de plus en plus humanisée. Le chevalier
n’était plus seulement un cavalier courageux et brutal mais un soldat du Christ
(« miles Christi »).
Il
était adoubé après un bain purificateur, une veillée de prière, la bénédiction
de son épée. Il devait s’engager au respect de la parole donnée, à la
protection de la veuve et de l’orphelin, immenses progrès en regard des usages
immémoriaux des guerres, cruelles, impitoyables, sans droit et sans lois.
Cet
idéal civilisateur patiemment poursuivi par l’Église au long des siècles,
certes trop souvent bafoué mais plus encore anéanti dans les guerres de la Révolution et les conflits modernes, ne
nous paraît pas être celui de madame N.K.Morizet. Cette dernière, favorable à
l’avortement, ne se soucie nullement du respect de la vie de l’enfant à naître.
Son idéal n’est plus celui d’une société de la protection de la veuve et de
l’orphelin. Pour elle, le couple humain ne signifie plus grand chose et peu
importe que l’orphelin puisse être désormais élevé ou plutôt nourri, par des
paires homosexuelles (et demain des triades).
À
bien la considérer, l’idéologie spontanée de madame NKM ne l’éloigne pas
beaucoup de celle des groupes barbares de rap style NTM (Nique ta mère).
Ajoutons que cette personne a osé proférer au micro de Patrick Cohen l’inepte
banalité de tous les politiciens selon laquelle les questions
« sociétales » ne relevaient pas de la politique. Elle a même
précisé : « tout ce qui relève de la vie privée, de la culture, de
la religion ».
Difficile
d’énoncer autant de bourdes en si peu de mots, d’afficher pareil mépris de
politicienne technocrate pour tout ce qui fait la vie sociale et la façonne en
civilisation ou en barbarie. Comme si la politique ne devait pas être au
service de l’harmonie sociale, de l’art, de la culture en général, du Vrai, du
Beau, du Bien ?
Avec
dame NKM au moins, le choix électoral est vite fait : aucun suffrage
chrétien ne pourra se porter sur elle. Le drame, c’est que pour l’instant
on n’a pas connaissance d’un candidat éventuel dont les valeurs explicites
seraient celles du respect intégral de la vie innocente et de la famille et de
l’identité française et chrétienne.