L’Agrif communique :
La loi promulguant un soi-disant
« mariage pour tous » a donc été votée ce jour par le Parlement de la
Ve République.
On peut encore espérer qu’elle ne
sera pas avalisée par le Conseil Constitutionnel ou que, par un sursaut de bon
sens, le Chef de l’Etat ne la promulguera pas. Mais cela est peu probable.
Le mariage y est dénaturé. Il est
en effet conçu comme la reconnaissance civile d’une affection entre deux
individus. Comme si cela était du rôle de l’Etat ! Car n’est-ce pas ainsi
la voie ouverte à une ultérieure dérive totalitaire d’exigence de contrôle par
l’Etat des relations entre les personnes?
Le mariage jusqu’à ce jour était
l’acte de reconnaissance, souvent simultanément religieuse et civile, de la complémentarité de l’homme et de la
femme dans le couple réalisant la plénitude de la personne humaine ; couple fondateur de la famille, institution
de base de la société, principalement ordonnée à la transmission de la vie.
La loi votée légalise l’adoption
d’enfants par des ententes d’individus se désignant comme des
« gays », des « lesbiennes », des « bi » ou des
« trans », désormais mariables, pour le moment par paires seulement,
mais selon de hasardeuses combinaisons. Les enfants pourront ainsi être adoptés
par des duos de personnes en transit d’apparence et de subjective appartenance
sexuelle. L’idéologie socialiste débouche ainsi une fois encore sur la
perspective d’effroyables ravages humains.
Il s’agit en effet dans son
utopie de conjuguer l’individualisme libertaire et le collectivisme par le
déracinement familial et social nécessaire à la toute puissance de l’étatisme
totalitaire. Aussi la loi que le Parlement a votée n’est pas seulement révisionniste
mais négationniste.
En effet, on s’apercevra qu’elle
ne se contente pas de modifier les contours législatifs du mariage mais qu’elle
nie et attaque la réalité fondamentale de la personne humaine, de la famille et
de la société. Elle constitue ainsi un véritable déni d’humanité analogue aux
précédents totalitarismes socialistes du communisme et du nazisme.
Bernard Antony.