vendredi 12 avril 2013

L’analogie dans les abjections de Cahuzac et Bernheim.


Les aveux de Jérôme Cahuzac et Gilles Bernheim révèlent une grande analogie dans la bassesse morale de leurs procédés.
En effet, plus encore que dans leur délit respectif de fraude fiscale et de fraude intellectuelle, leur semblable abjection réside dans leur procédé de dénonciation chez autrui de ce qu’ils pratiquaient  eux-mêmes.
Car, en bon socialiste jacobin et flicard, le Cahuzac appelait, avec les accents de vertueuse indignation robespierriste, à traquer et punir les odieux fraudeurs. On imagine aisément comment sous la Convention on eut châtié sa turpitude en quelque sorte « au carré ». Sans doute un grand moraliste type Saint-Just n’aurait pas manqué de relever que la guillotine était un châtiment bien doux pour un tel double crime de douanier fraudeur.

Le grand rabbin, lui, a commis la malhonnêteté du plagiat. Mais il ne s ‘est pas contenté d’être un vilain petit copieur. Il a invoqué pour sa défense qu’il ne savait plus si ses notes, pas référencées, étaient de lui ou d’un autre.
Sur cela, à la rigueur, on aurait pu le croire, lui pardonner. D’autant que lorsque, comme lui, on a passé des dizaines d’années dans l’étude de la Tora par le crible de l’immense et répétitive casuistique des Talmuds de Jérusalem et de Babylone, on peut certes finir par ne plus savoir si les arguties sont de Shamaï ou de Hillel, de Maïmonide ou de Rachi, et si ce que l’on écrit est vraiment de soi-même ou involontaire reprise d’un vénérable rabbi.
Chose tout de même fâcheuse dans une culture de la mémoire où normalement tout doit être référencé. Mais en l’occurrence sa défense n’était pas du tout crédible.

En effet, c’est au plagié, le philosophe Jean-François Lyotard, que Gilles Bernheim imputait un plagiat de ses textes ! François Aubel, dans le Figaro de ce jour, écrit que le méprisable procédé était d’autant plus vil encore que Lyotard, mort en 1998, ne pouvait évidemment répliquer.
Mais il y a eu heureusement des universitaires intègres et compétents, Pierre Girardey et Jean-Noël Darde, pour faire la preuve irréfutable de la malhonnêteté intellectuelle et, pire encore, humaine, de Gilles Bernheim qui, alors, a bien du avouer. J’avais noté d’ailleurs que, sur le site Atlantico, le président de France-Israël, l’avocat Gilles-William Goldnadel, persuadé de son ignominie, lui exprimait tout son dégoût.

On mesure comment, avec des personnages semblables au douanier ripou Cahuzac et au plagieur calomniateur Bernheim, pouvaient fonctionner les tchékas soviétiques et la gestapo nazie.

Cela dit, dans le même registre d’abjection se trouvent tous ceux qui osent aujourd’hui invoquer la morale avec d’autant plus de grandiloquence qu’ils n’en ont aucune.
Car pire encore que les bassesses précitées il y a la complicité objective dans le meurtre de tant d’enfants à naître de tous ceux qui ont voté, ou ne remettent pas en cause, la loi Chirac-Giscard-Veil, celle qui permet de déchiqueter des fœtus dont tout le monde sait que non seulement ce sont des personnes humaines mais des êtres que le médecin avorteur torture et tue.

P.S : Je reviendrai lundi sur le vote de la loi Taubira.