Bernard Antony, président
de l’Institut du Pays Libre, communique :
Alors
qu’on n’a pas cessé de lui diminuer ses effectifs et ses moyens, notre armée,
néanmoins, avec ses unités d’élite des forces notamment terrestres et
aériennes, a accompli superbement sa mission au Mali. Grâce au courage et à la
professionnalisation de ses soldats de tous grades.
Mais
l’islamisme dit radical partout dans l’immense Sahel et au-delà en Afrique et
en Asie, et aussi en Europe, n’est hélas pas vaincu.
Il
n’est pas vaincu d’abord parce qu’on se refuse à le connaître et à le désigner
pour ce qu’il est. L’islamisme radical, c’est l’expansion prosélyte, guerrière
et aussi terroriste du totalitarisme islamique selon les formes fanatiques du
salafisme en général et du wahabisme saoudien en particulier.
L’
Arabie Saoudite et le Qatar nous achètent bien des choses et notamment des
armes dont beaucoup vont alimenter les guérillas islamistes. Surtout ils financent massivement les
organisations de propagande et de conquête islamique de l’Occident selon une
dialectique d’opposition entre un islam épouvantable et un islam présentable.
Moyennant quoi, l’islam avance sans que soient jamais abandonné le modèle du
Coran et des Hadiths, la charia et le jihad qui en découlent, la dhimmitude et
le statut d’infériorité de la femme.
Or
l’islam, comme hier le communisme, ne cessera de progresser que si, d’abord, on
défend la liberté d’en réfuter l’idéologie, plus encore si l’on exige de ses
États qu’ils admettent la liberté religieuse dans toutes ses composantes et
notamment de liberté de conversion, de liberté d’expression, et de liberté du
culte.
Il
aura été inutile de faire momentanément reculer les islamistes du Mali si l’on
persiste à les laisser avancer en Syrie et à Paris.