Je
ne commenterai pas ici les nombreuses approbations même si elles sont accompagnées de réflexions judicieuses dont je
ferai mon miel.
En revanche, je constate que certains qui m’expriment leur
désaccord n’ont pas lu ou pas compris mon texte, ou que leur idéologie n’est
pas en compatibilité avec le christianisme.
1) Sur le référendum,
j’ai en effet écrit : « Voilà pourquoi, même s’il est aberrant de devoir
mettre aux voix une chose aussi naturelle que le mariage entre l’homme et la
femme, la revendication d’un référendum, pour l’heure voie de recours
démocratique contre la dernière monstruosité idéologique des temps modernes,
s’impose.» Mais certains refusent absolument
cette idée, me donnant l’exemple de ce qu’aucune loi ne pourrait décider de la
levée du soleil à l’ouest et du coucher à l‘est ! C’est en effet très
vrai, et il n’y a d’ailleurs jamais eu, il n’y aura jamais de projet de loi en
ce sens, sauf contrôle par l’homme des mouvements des astres et des univers. On
n’en est pas encore là !
Mais hélas il y a beaucoup de probabilités pour que soit
votée l’abominable loi Taubira. De même qu’a été votée jadis la loi tout aussi
anti-naturelle et abominable sur l’avortement. Or, s’il y avait eu à l’époque
un référendum, (encore une fois très contestable aussi dans son principe, car
aucune loi ne devrait pouvoir légaliser le meurtre d’un enfant à naître), il
est à peu près certain que la loi n’aurait pas été alors approuvée par la
majorité des Français.
2) Deux aimables zinzins me disent qu’il y a d’autres
moyens pour faire échouer cette loi.
Pour le premier, il suffit de faire un coup
d’état ! Fallait en effet y
penser !!!! Mais qu’il ne se gêne donc pas…
Pour le second, ce n’est que par la prière que l’on peut
faire échouer la loi. Eh bien, espérons que ses prières seront efficaces !
Pour ma part, je ne suis pas du tout sûr que la prière ait toujours suffi pour
conjurer les grands maux de l’histoire. Étant catholique, et connaissant un peu
l’histoire, je sais, pour ne prendre que ces exemples, que ni Saint Bernard (la
croisade), ni Sainte Catherine de Sienne (appel aux expéditions militaires), ni
Sainte Jeanne d’Arc (chef de guerre), ni Saint Pie V (Lépante), ni Saint Vincent
de Paul (appel à la croisade), ne se contentèrent d’appeler à la prière. Et
hélas, Benoît XV, appelant les Cristeros
à déposer les armes et à s’en tenir à la prière, livra les chrétiens du
Mexique aux massacres.
Aussi, comme pour tout ce qui relève du salut de nos
nations, c’est l’harmonie de l’action et de la prière qu’il faut sans doute
rechercher, dans la diversité des vocations de chacun.
Pour moi, face aux lois de la culture de mort, je fais
mien l’adage de Charles Maurras : « Tous les moyens sont bons,
même légaux ». J’affirme donc
qu’un référendum de dernière chance, si exécrable soit-il dans son principe, ou
encore une pétition de même nature citoyenne pour saisir le Conseil économique
et social, serait un moyen parfaitement légitimé par sa finalité.
POUR CE QUI EST DE LA TORAH-PHOBIE…
Deux analphabètes religieux m’écrivent à propos de ma
constatation qu’au train où vont les choses, la Bible et donc la Torah sera
censurée par le lobby LGBT.
Bien évidemment, mon communiqué constituait d'abord une réplique au nouvel
indécent propos de Pierre Bergé, accusant d’antisémitisme (sic !) les
opposants à la loi Taubira. Car il ne peut y avoir plus radicalement, plus
subversivement opposé à la loi de la Bible que cette loi, évidemment
spirituellement antisémite. C’est donc Pierre Bergé qui est frénétiquement
anti-judéo-chrétien, donc antisémite.
Aucun chrétien fidèle et aucun juif fidèle non plus, comme
l’a superbement développé le grand rabbin de France Gilles Bernheim, ne
sauraient donc approuver une loi de désintégration sociale.
Oui, répétons-le, à la vitesse où va la prétention
totalitaire du lobby LGBT avec sa police de la pensée, on finira par imposer
l’amputation des textes de la Bible ayant trait à la loi (en hébreu, Torah)
c’est-à-dire très exactement les cinq premiers livres de la Bible constitutifs
de ce que les chrétiens appellent le Pentateuque (littéralement en grec :
« cinq étuis »).
Voici qu’un ignorant quatre étoiles m’assène sans complexe
que la Torah des Juifs n’a rien à voir avec les textes de la Bible chrétienne….
Sauf que la Vulgate de Saint Jérôme, constituant le texte de référence
millénaire pour l’Église catholique, est très exactement la traduction par ce
grand saint érudit de la Bible juive dite des Septante, texte grec de ce qui
est pour nous l’Ancien Testament destiné aux Juifs de la diaspora qui ne
comprenaient plus ni l’hébreu ni l’araméen. Il est intéressant de constater
que, sans qu’ils en aient du tout conscience, quelques gratinés extrémistes
anti-juifs, peu portés par l’amour évangélique, la connaissance de la Bible et
les enseignements de l’Église, expriment une sorte de succédané de l‘hérésie
marcionite sur laquelle je ne m’étendrai pas ici.
Dans le même non-esprit, un autre ostrogoth m’assène que
l’on ne saurait avoir des amis juifs ! Il y a aussi, il est vrai, des
Juifs ultra-orthodoxes pour penser de même à propos des goys !
Mais si ces Juifs sont hélas en cohérence avec
l’exclusivisme religieux et raciste de certains rabbins haredim, notre
ostrogoth ne l’est ni avec la loi d’amour de l’Évangile ni avec les principes
de la solidarité nationale. À l’évidence, il n’a lu ni l’épître aux romains de
Saint Paul, ni Saint Bernard, ni Charles Péguy, ni Léon Bloy, ni Maurice
Barrès, ni l’hommage de Maurras à Pierre David, ni Bergson, ni Simone Weil, ni
Sainte Edith Stein, ni Pie XI ni Pie XII, ni Jean-Paul II, ni Benoît XVI. Mais
peut-être ces papes ne sont-ils pas pour lui légitimes…