vendredi 4 janvier 2013

Mais où veut donc en venir madame Barjot ?


L’AGRIF communique :

Par ses déclarations irresponsables, intempestives, et même haineuses à l’égard de la manifestation distincte de Civitas du 13 janvier, Frigide Barjot place les catholiques respectueux de l’autorité de Benoît XVI dans une insupportable situation.

On peut en effet ne pas partager les positions doctrinales de la Fraternité Saint Pie X sur les rapports de l’Église et de la société mais se réjouir de ce que Benoît XVI ait levé, dans la responsabilité de son magistère, leur excommunication. Dans le grave souci de l’unité catholique.

On peut certes discuter sur la nécessité de refuser le pseudo « mariage homo » en invoquant d’abord les arguments religieux et moraux des commandements de la Bible ou de mettre plutôt en avant, dans le contexte d’une société très laïcisée, les arguments de sens commun sur le mariage, qui est certes un sacrement pour les croyants mais qui est pour tous l’engagement, devant la loi de la société, d’un homme et d’une femme pour fonder une famille et élever les enfants.

En traitant comme elle le fait, avec mépris et vindicte, qualifiant « d’intégroïdes » ou de « fachos » ceux qui, avec Civitas, préfèrent mettre d’abord en avant des arguments religieux, Frigide Barjot n’agit ni charitablement ni intelligemment. Elle s’enfonce dans une position tristement discriminatoire.

Que les responsables de la Marche dite pour tous ne soient pas en accord avec ceux de Civitas et plus largement avec, au-dessus d’eux, ceux de la Fraternité Saint Pie X, c’est une chose, mais il n’était tout de même pas bien difficile d’établir avec eux un agrément, dans le respect des sensibilités civiques et religieuses, selon lequel leur manifestation suivrait celle de la Marche.

Or voilà que Frigide Barjot croit, à l’évidence, dialectiquement intelligent de les traiter comme des pestiférés, des parias, des intouchables, selon une triste logomachie d’ordinaire d’extrême-gauche et qui, pour autant, ne fera pas taire les vociférations du lobby homocratique « LGBT-OGM ».

Va-t-elle d’ailleurs, avec la même vigilance, mettre en garde et donner des mots d’ordre d’exclusion contre les musulmans qui entendent bien manifester dans la « Marche pour tous » au nom de la charia ? Comme si beaucoup ne pouvaient pas être aussi, et plus légitimement qualifiés « d’intégristes » - et d’une autre facture ! - que les fidèles de la Fraternité Saint Pie X ?

À l’égard de ces derniers, cette Frigide s’échauffe, s’excite, alors qu’elle fait un large étalage d’homophilie sans les grandes et fortes nuances nécessaires quant aux diverses formules de vie homosexuelles.

J’ai, avec l’unanimité de ses dirigeants, totalement engagé l’Agrif dans le refus du projet de loi socialiste de dénaturation du mariage. C’est en effet beaucoup plus encore qu’une atteinte à l’identité française et chrétienne, c’est une attaque visant à la désintégration de l’humanité elle-même, dans sa structure fondamentale, forme ultime de ce que l’on peut appeler un « racisme anti-humain ».

Il faut face à cela une réaction de rue immense et donc la nécessité de la « Marche pour tous ».

Mais justement, elle doit être POUR TOUS !

Nous n’acceptons donc pas que la dame qui a choisi, peut-être avec une bonne connaissance d’elle-même, le pseudonyme de Barjot confisque idéologiquement et médiatiquement l’orientation de la protestation d’immenses foules françaises.

Considérant que cette manifestation est, en effet, celle de tous et non la propriété de dame Frigide, je serai à son départ, avec de très nombreux amis, devant la mairie du XIII°, place d’Italie, sans banderoles ni slogans particuliers. Mais nous serons aussi en parfaite amitié et en totale compréhension chrétienne et française avec ceux qui, excédés par les déraisonnables et méchants propos de madame Barjot, seront dans la manifestation organisée par Civitas à laquelle nous représentera Maître Jérôme Triomphe, un des principaux avocats de l’AGRIF.


Bernard Antony


PS : Frigide Barjot approuve-t-elle les incroyables directives comminatoires du ministre Vincent Peilhon à l’enseignement dit « libre » selon le totalitarisme LGBT ? Ne voit-elle pas que sous le prétexte fallacieux de lutter contre « l’homophobie » il s’agit d’imposer la banalisation de l’homosexualité par le Big Brother socialiste ?