mardi 18 décembre 2012

« Mariage homo » : « Il y a des choses plus importantes »… ?

C’est Marine Le Pen qui exprime cela à propos du débat sur le « pareillage homo ». Ces mots sont révélateurs de ce qui nous sépare toujours de l’actuelle présidente du Front National qui a peut être progressé sur une question très importante mais hélas pas sur d’autres très essentielles aussi.


Son progrès a porté sur la prise de conscience de la réalité menaçante de l’islam alors qu’elle avait adopté pendant un certain temps, sous l’influence sans doute de son père et de leur conseiller d’un moment, Alain Soral, une attitude ressemblant à de l’islamophilie.
Cela avait été pour moi un élément de divergence irritante avec Jean-Marie le Pen dont on se souvient de son discours de candidat à la présidence de la République sur la dalle d’Argenteuil où il avait tenté par trop démagogiquement une récupération de l’électorat « beur ».
Ce qui n’est pas en soi répréhensible mais on connaît ma position très réfléchie : le plus sûr moyen de rallier vraiment les musulmans à l’amour de la France, c’est d’aider ceux qui les appellent, comme ils l’ont fait eux-même, à la conversion au Christ.
Jean-Marie Le Pen n’était certes pas sur le point de devenir un fidèle de Mahomet mais il avait tort, pour je ne sais quelle stratégie, d’accepter les invitations de l’ambassade d’Iran pour la fête de commémoration de la révolution si sanglante (400 000 morts) menée par l’ayatollah Khomeyni et d’où procède un régime fondé sur la charia et la terreur de ses polices.

Ce qui nous sépare toujours de Marine Le Pen c’est, non seulement sa conception disons pour résumer « chevenementiste » de l’État (Mr Philippot, le premier vice-président vient de chez Chevènement) mais ce sont aussi ses positions sur ce que l’on appelle aujourd’hui les questions « sociétales ».
Ainsi, elle n’entend pas toucher à la loi Veil qu’il faudrait pourtant absolument remplacer par une législation protectrice du respect de la vie innocente, du droit de l’enfant à naître.

 Aujourd’hui, dans la même veine, elle considère qu’il y a des choses « plus importantes » que le projet dit de « mariage pour tous ». Par conviction ou prudence politique, elle n’est certes pas pour, mais finalement elle relativise la portée de ce qui est pourtant une radicale mesure de révolution anthropologique, de désintégration de la société.

Cette position « a minima » est regrettable.

Bernard Antony