Accueil vraiment charmant ce matin à 7 h 50, fait sur RCF,
sans l’ombre d’une opposition ni même d’une objection, d’une interrogation, au
professeur Didier Sicard qui a présenté hier à François Hollande son rapport
sur la fin de vie.
Ce dernier parle d’une voix doucereuse pour décrire ce que
sera la suavité du « suicide assisté » selon son projet.
Les citoyens pourront choisir ainsi (bien sûr, pensez donc,
ce ne sera pas obligatoire…) un départ progressif vers le nirvana, gentiment
accompagné.
Le bon citoyen Sicard qui met de la citoyenneté quasiment
dans toutes ses phrases a bien développé que ce qu’il préconise ferait l’objet
d’un consensus citoyen et que pour le citoyen qui déciderait de ce mode de fin
de vie, il ne s’agirait, bien sûr, pas d’une euthanasie !
C’est que l’établissement du meilleur des mondes nécessite un
judicieux emploi des mots et de leur glissement sémantique. Une euthanasie,
a-t-il dit, c’est brutal, cela rappelle les exécutions en Amérique. Non, non,
pas question d’euthanasie mais un suicide bien assisté, c’est différent.
Comme si « euthanasie » ne signifiait pas déjà « bonne
mort » ! Mais il faut savoir jouer sur les mots et, en ce registre
aussi, on n’arrête pas le progrès : ainsi l’embryon que la décision
citoyenne n’aura pas destiné à une IVG mais à une accession à la citoyenneté pourra
s’acheminer vers une citoyenne IVV (Interruption Volontaire de Vieillesse).
Je convie ici ceux qui pourraient se le procurer à lire ou
relire sur cette conception de la vie citoyennement contrôlée le livre du
docteur Simon « De la vie avant toute chose ». Ce dernier, qui a été l’un
des principaux concepteurs de la loi Chirac-Giscard-Veil sur l’IVG, y
développait sous ce titre fallacieux sa conception maçonnique (il fut Grand
Maître de la Grande loge) que la vie ne saurait être considérée comme une propriété
individuelle mais comme le résultat d’une décision citoyenne.
Ce qui n’est en rien différent sur le fond de la conception
communiste ou nazie…
J’ai consacré à cela un chapitre de mon livre « Vérités sur la franc-maçonnerie » (37
€ franco de port).
Ce matin, je réfléchissais une fois de plus au pourquoi de
ces dosages de bêtise, de tiédeur ou d’abandon de toute conviction que l’on
constate hélas encore bien souvent dans les médias dits chrétiens.