L’AGRIF communique :
Le Cardinal
Barbarin a courageusement exprimé à Rome des propos qui rejoignent les analyses
et prévisions que nous avons formulées depuis longtemps, notamment avec notre article
de 1976 sur ce que nous avions désigné comme « le génocide français »,
dans ses trois composantes de saccage spirituel, moral et culturel, politique
et social.
Sans grands
moyens, sans accueil médiatique, nous nous sommes pourtant efforcés d’y faire
face :
-
En travaillant notamment avec
Chrétienté-Solidarité face aux défis de l’islam mais dans la charité pour les
personnes, avec nos frères musulmans héroïquement convertis au christianisme,
qu’ils soient catholiques ou évangéliques.
-
En œuvrant avec l’AGRIF qui, avec ses
milliers d’adhérents, défend les chrétiens de toutes races agressés pour le seul
fait qu’ils sont chrétiens, et les Français de toutes religions agressés pour
le seul fait qu’ils sont Français.
Nous comprenons
le Cardinal Barbarin déclarant que le
Cardinal Vingt-Trois, quoique blessé, a eu raison de ne pas réagir à la
provocation de Charlie-Hebdo « parce
que cela leur aurait fait de la publicité ».
Mais simultanément,
et un peu contradictoirement, le Cardinal Barbarin dit bien que « voir ça dans nos rues était un scandale, une horreur,
une honte ». C’est dire que de la
publicité, il y en a eu, et beaucoup ! Mais l’on peut comprendre le choix
du Cardinal Vingt-Trois de ne pas risquer de nouvelles provocations ordurières
en intentant un procès. Nous avons en effet pour notre part souvent dû entendre les
indigents propos de réjouissance porno-blasphématoire des avocats de
Charlie-Hebdo et les articles de ce torchon pour ne pas critiquer le Cardinal
auquel en cette occasion nous exprimons à nouveau notre déférent et solidaire
respect.
Néanmoins nous, qui
ne sommes pas des cardinaux, et qui n’avons pas à risquer des crachats sur nos
barrettes offensant l’Église et tous les chrétiens, nous avons opté, prenant
notamment exemple sur l’attitude systématique des responsables de la communauté
juive, de ne rien laisser passer volontairement, de toujours réagir, si peu que
nous puissions le faire, par notre faible voix ou si possible devant les
tribunaux.
En l’occurrence hélas
et à la lumière de la triste jurisprudence que nous savons sur le prétendu
droit au blasphème, l’AGRIF ne peut rien faire. Seul aurait pu réagir le
Cardinal Vingt-Trois, car injurié personnellement.
En revanche, l’AGRIF
poursuit dans les affaires Plantu et Golgota Picnic, qui relèvent bien non pas
du seul blasphème mais d’une provocation à la haine contre les chrétiens
tombant objectivement sous le coup de la loi actuelle.
Bernard Antony