mercredi 12 septembre 2012


 Réflexions de Bernard Antony, président de l’Institut du Pays libre :

Tuerie des diplomates américains à Benghazi et embrasement islamique : il serait temps d’en finir avec la criminelle stupidité des politiques américaines et européennes et de considérer la réalité de l'islam.

Les événements meurtriers de Benghazi et la fanatisation des foules islamiques en Égypte et ailleurs à propos d’un médiocre film sur Mahomet, ressorti d’une niche internet, appellent d’abord les rapides considérations suivantes :

-          1) C’en est bien fini de l’illusion et des mensonges politico-médiatiques sur un soi-disant « printemps arabe » vers la démocratie et la liberté. Nous l’avions aussitôt dénoncé comme une sinistre plaisanterie. Car ni en Tunisie, ni en Égypte, ni en Libye, n’apparaissait la moindre revendication et le moindre espoir d’établissement d’une véritable liberté religieuse et d’une égalité civile pour les non-musulmans.

-          2) L’ambassadeur américain qui, dans la foulée du patron sur ce dossier de la diplomatie française, l’irresponsable Bernard-Henri Lévy, s’était très impliqué dans un soutien irresponsable à une prise de pouvoir par des islamistes encore pires que le dictateur Khadafi, a payé cela de sa vie avec trois fonctionnaires. La politique américaine demeure en effet dans l'accablante continuité de sa stupidité criminelle depuis l’élimination du Shah d’Iran et dans la permanence de son alliance de dupes avec l’islamisme sunnite (aussi pernicieux que le chiite), partout fanatisé notamment sous l’impulsion et le financement de l’Arabie Saoudite.

-          3) On mesure une nouvelle fois combien l’univers mental et culturel des masses musulmanes est bien différent de celui des peuples d’occident déchristianisés et pas encore majoritairement islamisés. Les musulmans considèrent comme d’insupportables sacrilèges la moindre représentation  de leur « prophète » dont pourtant leurs livres « saints » et biographies (Hadiths et Sira) transmettent avec beaucoup de crudité la réalité d’un chef guerrier, conquérant, impitoyable, cruel, et sexuellement sans cesse très exigeant…

Ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur croyance par quelque individu entraîne de gigantesques émeutes et manifestations hystériques contre tout l’Occident et hélas des agressions contre les chrétiens d’Orient qui ne sont pour rien dans l’élaboration de dérisoires films sur internet en Amérique.

En regard de cela, alors que l’on fait déferler contre le christianisme, avec beaucoup de financement public ou privé, tous les spectacles possibles d’immondices et de pornographie blasphématoire, les chrétiens dont les légitimes indignations et manifestations n’ont rien à voir avec la violence terroriste, n’ont même plus chez eux la ressource d’une protection de la justice contre l’injure, la diffamation, la haine.

-          4) Ce qui résulte des « printemps arabes » devrait interdire toute intervention occidentale en Syrie.  Le régime des Assad, père et fils, a été certes celui d’une continuité atroce, criminelle, terroriste, notamment contre la France et dans l’occupation du Liban. Comment était-il d’ailleurs possible pour Mr Sarkozy de convier Bachar el Assad un Quatorze Juillet à assister au défilé de notre armée, dans le mépris cynique de nos paras du Drakkar, de nos autres soldats, et de nos diplomates assassinés ?
Mais aujourd’hui, aider un camp syrien contre l’autre, c’est choisir le mal contre le mal. La solution la moins pire pour la Syrie serait celle d’une partition, sous couvert de solution fédérale. Oui, toute intervention militaire après l’échec de l’Afghanistan et l’aberration BHL en Libye relèverait d’une criminelle folie.

-          5) Quant à l’attitude vis-à-vis de l’islam, elle devrait s’ordonner ainsi :

-          Politique de réclamation constante aux États islamiques de l’application concrète de la liberté religieuse et des libertés civiles sans plus de contraintes pour les chrétiens que pour les musulmans.

-          Protection chez nous de la liberté entière de débat, d’exégèse, de critique et de réfutation de l’islam, et de la sécurité des musulmans convertis au christianisme ou ne professant plus aucune religion.

-          6) Un dernier point enfin, le plus grave : compte tenu de l’extrême susceptibilité des foules musulmanes et de la violence des réactions de leurs organisations et États, faut-il désormais bannir toute étude historique, toute recherche et présentation de la vérité sur le prophète Mahomet, personnage historique et qui, à l’occasion, rappelait lui-même qu’il n’était qu’un homme même si à maintes reprises le Coran ordonne « obéissez à Dieu et à son prophète » ?

Faut-il consentir à ne l’aborder que comme l’islam l’autorise, c’est-à-dire avec une révérencieuse prudence ? Ne serait-ce pas là une atteinte à la liberté de recherche et même à la liberté tout court, une formidable régression ?

Parce que l’islam a beaucoup de pétrole, faut-il que toute l’humanité accepte d’entrer en dhimmitude ?