mercredi 26 septembre 2012


Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :

Oui à la liberté des signes de foi : croix, kipa, et autres, mais,…

Dans un système politique se voulant fondé sur le principe de liberté, on voit mal comment on pourrait interdire le port d’habits et d’insignes d’appartenance religieuse.

Pour notre part, souhaitant la conversion de tous les hommes à la foi du Christ, dans la liberté de l’Évangile, nous voulons sans contradiction que soit respectée la liberté religieuse de tous par l’État et notamment les libres expressions et signes d’appartenance. À condition que sous prétexte religieux ne soient pas imposés à des personnes des pratiques contraires au respect, à la dignité, à la liberté de la personne humaine ; et notamment au respect de l’égalité fondamentale en dignité de l ‘homme et de la femme apporté par nos racines greco-latines et judéo-chrétiennes.

Dans notre France et notre Europe façonnées par la religion et la civilisation chrétiennes, il va de soi que l’on ne saurait remettre en cause, comme aux pires époques révolutionnaires, le droit aux habits religieux pour les personnes consacrées et pour les laïques celui de porter sans les dissimuler les médailles ou croix de son choix comme d’autres portent différents pendentifs ou curieux gris-gris. Libre donc également aux Juifs de se vêtir selon des coutumes traditionnelles et de porter la kipa.

Or l’islam n’est pas seulement une religion mais une théocratie totalitaire visant à imposer partout et en tous domaines les exigences de sa loi religieuse, morale, sociale, juridique et culturelle. Dans ses formes radicales, il impose un total enfermement vestimentaire de la femme, dans des voiles qui ne sont pas de décence ou de modestie mais de radicale négation de la liberté, de l‘identité et de l’humanité qu’exprime le visage de toute personne, expressif de son âme : accablant et atroce anonymat. Femme captive, certes pas de Dieu mais privée par les hommes de l’échange d’humanité qui passe essentiellement par le visage.

Cette captation exclusiviste, cette détention, cet interdit de sociabilité est atroce, contraire à tous les principes de dignité humaine portés par notre civilisation C’est la forme la plus extrême, et bien sûr à interdire, de l’idéologie politico-sociale islamique que nous rejetons et dont il faut garantir aux musulmans la liberté et la sécurité de s’en séparer.