Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :
Oui à la liberté des
signes de foi : croix, kipa, et autres, mais,…
Dans un système politique se voulant fondé sur le principe de
liberté, on voit mal comment on pourrait interdire le port d’habits et d’insignes
d’appartenance religieuse.
Pour notre part, souhaitant la conversion de tous les hommes
à la foi du Christ, dans la liberté de l’Évangile, nous voulons sans
contradiction que soit respectée la liberté religieuse de tous par l’État et
notamment les libres expressions et signes d’appartenance. À condition que sous
prétexte religieux ne soient pas imposés à des personnes des pratiques
contraires au respect, à la dignité, à la liberté de la personne humaine ;
et notamment au respect de l’égalité fondamentale en dignité de l ‘homme et de
la femme apporté par nos racines greco-latines et judéo-chrétiennes.
Dans notre France et notre Europe façonnées par la religion
et la civilisation chrétiennes, il va de soi que l’on ne saurait remettre en
cause, comme aux pires époques révolutionnaires, le droit aux habits religieux
pour les personnes consacrées et pour les laïques celui de porter sans les
dissimuler les médailles ou croix de son choix comme d’autres portent
différents pendentifs ou curieux gris-gris. Libre donc également aux Juifs de
se vêtir selon des coutumes traditionnelles et de porter la kipa.
Or l’islam n’est pas seulement une religion mais une
théocratie totalitaire visant à imposer partout et en tous domaines les
exigences de sa loi religieuse, morale, sociale, juridique et culturelle. Dans
ses formes radicales, il impose un total enfermement vestimentaire de la femme,
dans des voiles qui ne sont pas de décence ou de modestie mais de radicale négation
de la liberté, de l‘identité et de l’humanité qu’exprime le visage de toute personne,
expressif de son âme : accablant et atroce anonymat. Femme captive, certes
pas de Dieu mais privée par les hommes de l’échange d’humanité qui passe
essentiellement par le visage.
Cette captation exclusiviste, cette détention, cet interdit
de sociabilité est atroce, contraire à tous les principes de dignité humaine
portés par notre civilisation C’est la forme la plus extrême, et bien sûr à
interdire, de l’idéologie politico-sociale islamique que nous rejetons et dont
il faut garantir aux musulmans la liberté et la sécurité de s’en séparer.