mercredi 20 juin 2012


VERS UN NOUVEAU SCANDALE DU SANG CONTAMINE ?

À peine désignée ministre de la santé du gouvernement Hollande-Ayrault, Marisol Touraine a annoncé son intention de mettre fin dans les mois qui viennent à l’interdiction faite aux homosexuels masculins de donner leur sang.

"On peut et on doit revoir cette politique (...). La sécurité doit être assurée, il n'est pas question de prendre le moindre risque en terme de transfusion mais le critère ne peut pas être (...) l'inclination sexuelle", a-t-elle déclaré, à l'occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang.

Cette annonce souligne avec force la nature mortifère et nihiliste de l’idéologie du soi-disant antiracisme qui ravage notre pays depuis trop d’années.

Car enfin, est-ce bien le rôle du ministre de la santé de prendre une mesure censée réduire une discrimination ? Et depuis quand le don du sang serait-il l’instrument du progrès de l’égalité ? N’a-t-il pas pour objectif de soigner, de soulager ou de rendre la vie à des personnes malades, affaiblies ou accidentées ?

Or les faits sont têtus, n’en déplaise à Marisol Touraine.

En France, entre 12 et 18% des homosexuels masculins seraient contaminés par le VIH, contre 0,1% du reste de la population, selon les experts. Comment la ministre peut-elle alors affirmer  que « le critère de l'orientation sexuelle n'est pas en soi un risque » ?

De plus, il existe une période muette d’une dizaine de jours, entre le moment où la personne a été en contact avec le virus et le moment où le virus circule dans le sang et donc devient détectable. Une dizaine de jours pendant lesquels on ne peut détecter le VIH dans le sang donné.

Or, à notre connaissance, Marisol Touraine n’en a pas dit un mot.

Ainsi donc, puisque par transfusion, le risque de contamination par le VIH est de 100%, cela signifie que la ministre de la santé joue à la roulette russe avec les malades, par idéologie.