lundi 20 février 2012

Réflexions sur l’affaire Vanneste.

Le soir, quelquefois, dans mon village, l’aboiement d’un brave chien déclenche de proche en proche, de ferme en ferme, jusqu’aux collines, ceux de toutes les meutes.

Dans la faune médiatico-politique,  ce sont les méchants chacals préposés à la vigilance en tous domaines du totalitairement correct qui déclenchent les processus de vitupération-exclusion.

J’ai, moi aussi, connu cela : les traquenards de la désinformation, le venin, la diffamation, les tribunaux devant lesquels j’obtenais justice grâce au grand avocat Georges-Paul Wagner qui voulait avant hélas de quitter ce monde, en faire un livre.

Il y a quelque temps, pour des propos d’évidence sur les inégalités des civilisations que j’ai commentés sur ce blog, c’était au tour du ministre Guéant de connaître un début de lynchage médiatique, comme un vulgaire Le Pen ou Gollnisch.

Cela ne suscitait pas du tout à l’égard du ministre de l’intérieur de la solidarité gouvernementale mais au contraire de fielleuses prises de distance, par ses chers collègues, les Juppé et les Fillon, qui, eux, ne pensent pas et donc ne diraient pas pareilles choses si offensantes pour « l’antiracistement » correct.

Christian Vanneste, quant à lui, a prononcé des mots révélateurs de ce que, probablement au fond de lui-même, il transgressait un très important tabou du nouvel ordre moral. Car avec sa nouvelle inquisition politico-psychanalytique, Big Brother, aussi glauque qu’une méduse avec ses longues et invisibles tentacules venimeuses, surveille tout ce que vous dites mais il vous traque aussi pour ce que vous ne dites pas, et qui est le plus grave. Grâce à ce dément de docteur Freud, les tchékas de la pensée savent en effet, comme l’a magistralement dépeint Georges Orwell, qu’il faut surveiller autant le « non-dit » que le « dit », autant l’inconscient et le subconscient que le conscient.

Aussi, même si Vanneste n’a rien dit que de banal et de vrai comme l’a observé l’avocat Serge Klarsfeld tout de même pas suspect de négationnisme et de haine homophobe, ce qu’il a dit, c’était déjà trop : il y a des mots qu’il ne faut pas prononcer, révélateurs de secrètes pensées sacrilèges, blasphématoires offensant le plus grand tabou peut-être aujourd’hui de la nouvelle religion invisible et indicible. Et qui est partout défendu par un formidable réseau de connivence très susceptible et très chatouilleuse.

Objectivement, s’il avait formulé que les homosexuels déportés par les nazis ne l’avaient été que pour leur orientation sexuelle, comme on dit aujourd’hui, Vanneste aurait commis la bévue impardonnable de suggérer qu’il n’y aurait pas eu d’homosexuels dans la résistance !

Or, il y en avait aussi beaucoup dans la collaboration et non des moindres, tel l’écrivain très cultivé et défenseur des « humanités » qu’à Vichy on appelait « Gestapette ».

Peu importe, Vanneste, comme dans la chanson du merveilleux Guy Béart, a dit une vérité mais une vérité lourde de non-dit et il doit être exécuté.

Alors la meute de l’inquisition glauque hurle contre lui. Et ce n’est pas à l’UMP que l’on essaye de le défendre, de laver ce lynchage en famille…

Non, on le condamne ! Dehors Vanneste ! Mais le plus affligeant selon moi, qui gardais jusqu’à ce jour un peu de sentimentale amitié pour le Front National malgré son radical gauchissement archéo-jacobin et néo-marxiste, c’est que contre Vanneste ce parti a aussi donné de la voix. Et pas n’importe qui, non : trois de ses principaux dirigeants actuels, trois « humanistes » comme ils disent dans leurs cercles, juristes et avocats : Sulzer, Aliot, Collard. Ça prête à réflexion, ne trouvez-vous pas ?