mardi 28 février 2012

Le non-débat Marine-Mélenchon : ce que j’en pense.

Jean-Marie Le Pen propose maintenant au camarade Mélenchon d’en découdre avec lui. Et, en effet, beaucoup, semble-t-il, devant le refus de Marine, ont émis l’opinion qu’avec papa cela ne se serait pas passé ainsi ! Mélenchon d’ailleurs, devant la valse-hésitation de Marine, n’avait-il pas déclaré : « le vieux, lui, il aurait pas tortillé ».
Mais la plupart, qui ne connaissent pas, ou ne veulent pas connaître, les idées de Marine, la jugent injustement en concluant que c’était par la crainte du personnage que Marine s’était dérobée.
Or, avec son courage, sa faconde, son sens de la répartie et même son culot, Marine aurait pu sans risque affronter ce vieux con de sans-culotte matiné de bolchevique.
Seulement voilà, c’est sur le fond qu’elle n’avait évidemment pas les ressources de l’affronter.
La lecture de son livre en donne, si besoin en était, l’explication. Marine y exalte « la gauche qui a toujours combattu pour la liberté et les libertés ». Elle y exprime des regrets pour la disparition du parti communiste sous le prétexte que ce dernier avait milité aussi pour le « produisons français ». Et tout le développement de son programme à elle, Marine Le Pen, est de gauche, et toute sa profession de foi, jacobine, étatiste et fiscaliste.
En réalité il n’y avait que deux alternatives au débat :
- celle que l’on a eu, la frime d’une querelle.
- ou alors la scène émouvante de deux faux duellistes tombant dans les bras l’un de l’autre en découvrant leur profond accord.
La vérité c’est que, pour affronter Mélenchon, ce que je ferais volontiers moi aussi, il faudrait sans mollir lui causer du bilan de son parti communiste, collabos de l’idéologie et des régimes les plus exterminateurs de l’histoire.