mercredi 9 novembre 2011

Lettre ouverte à Monsieur l’abbé de La Morandais

Monsieur l’abbé,

Vous avez l’autre soir,  invité par Paul Amar à débattre avec monsieur  François-Xavier Péron et Maître Jérôme Triomphe, témoigné d’un acharnement peut-être un peu fanatique et pas vraiment d’actualité à combattre le franquisme. Votre passion hélas vous a rendu méchant et vous a desservi.

Sans doute avez-vous été, en votre jeune âge, un combattant des Brigades Internationales ne partageant pas alors les répulsions, entraînant leur départ, de Simone Weil et de Georges Orwell. Et certes, vous êtes donc aux antipodes des jugements sur le général Franco de la grande éditorialiste et chroniqueuse Annie Kriegel.

Je regrette vraiment d’ailleurs que la chaîne de télévision qui vous recevait ait très rapidement supprimé la possibilité de visionner à nouveau le débat sur son site. Dommage, car il était sinon politiquement, du moins religieusement et psychologiquement, et donc pédagogiquement, très intéressant à analyser.

Quoi qu’il en soit, le bureau de l’AGRIF, par vous sensibilisé à la question de l’actualité antifranquiste, et tenant à rendre hommage à un acharnement sans doute ancien et respectable, a décidé de vous décerner le prix Dolorès Ibarruri 2011 de l’héroïcité dans la résistance antifranquiste. Vous en avez fait la preuve dans votre débat en première ligne médiatique digne des plus acharnés combats des tchékistes de Yagoda et de Marti, que vous connaissez bien, pour éliminer les suspects de franquisme ou leurs complices objectifs trotskystes et anarchistes.

Je présenterai le prix ce mardi soir 15 novembre vers 20 h 30 au Centre Charlier où nous serions heureux de vous accueillir pour tout débat à la loyale, comme nous les aimons, dans le respect de l’autre.

Je vous prie d’accepter, monsieur, l’expression de ma réelle considération pour votre apostolat antifasciste.

Bernard Antony