Le grand écrivain de Montevideo Sigismond Kelbrener, célèbre auteur des Myrtilles d’Acapulco, en vacances dans les Pyrénées avec Bernard Antony, reproduit ici quelques extraits qu’il a pris sur le vif de différents entretiens de ce dernier questionné par quelques spécimens de la faulculterie médiatique, vertueusement indignés de la réaction des cathos à l‘égard du scatologiquement et blasphématoirement correct christianophobe.
Il nous narre d’abord les circonstances de ces entretiens.
La providence a voulu que je puisse accompagner pendant deux jours mon vieil ami Bernard Antony en activité vacancière en son pays natal de sélection de jambons de porc noir de Bigorre et de crus de Jurançon, de Madiran et de Pacherene de Vic-Bilh.
Militantisme oblige, il n’avait pas renoncé à son téléphone portable, acceptant au gré de son humeur de répondre, aux heures qu’il fixait, en fonction des arrêts dégustation, à des demandes d’entretien.
De très bonne humeur le plus souvent, il ne m’en fit pas moins la confidence de sa tristesse face aux jugements très affligeants des tribunaux sur les plaintes de l’AGRIF contre les abominations antichrétiennes et antihumaines journalistiques ou théâtrales.
Nous étions précisément en une auberge du village d’Artagnan lorsqu’avec une indignation de mousquetaire gascon, il me confia ceci : « Face au déferlement de toute cette vomissure d’injures à Dieu et à sa création, certains appellent à des prières sur les lieux. Je ne les désapprouve pas mais elles suscitent surtout les quolibets de la faune des provocateurs satisfaits de la pub puisque leur but n’est pas seulement de déverser de l’immondice mais de faire parler d’eux.
D’autres avec courage manifestent.
Je les approuve mais hélas, pour le moment, les catholiques de conviction chez nous, en France, ne remuent pas, pour la protestation, le dixième de ce que mobilisent les frères musulmans.
Nous, nous menons avec des avocats courageux et talentueux les combats devant les tribunaux, mais c’est une drôle de justice qui nous est rendue, allant jusqu’à nous faire odieusement payer des milliers d’euros pour procédure abusive.
Alors, en attendant que la Providence et la justice nous entendent, on oublie par trop, sacrebleu, de traiter comme il convient les misérables escrocs-sados-masos de l’excrémentation christianophobe. C’est par le quolibet qu’il faut d’abord les traiter, avec le fouet de l’ironie, avec l’éclat de rire hussardier, avec la gauloiserie qu’impose tout de même leur abjection d’intellocrassie de recherche du blasphème badigeonné de vertueux prétexte.»
Et c’est ainsi que j’ai eu la joie d’entendre un Bernard Antony répondre, d’une manière qu’ils n’attendaient certainement pas, à trois journalistes, à ce que j’en percevais manifestement très adeptes de la scatologie sérieuse et même compassée et d’une doctrinaire dégueulasserie.
Voici les réponses que j’ai pu assez facilement glaner, Bernard Antony ayant l’habitude pédagogique de la reformulation de la question posée ou de son évacuation pour manque d’intérêt.
- « Vous m’interrogez sur des spectacles d’art, dites-vous ? Vous vous moquez ! Le grand Salvador Dali, qui traitait comme il convenait les « cocus du vieil art moderne », distinguait l’art « création » de l’art « récréation ». Ensuite venait l’art « décréation », celui par exemple de Picasso deuxième manière.
Mais aujourd’hui les spectacles sur lesquels vous m’interrogez sont évidemment des mises en scène d’exécration. Si on appelle cela de l’art, c’est pire que de l’art naque, c’est de l’excrémentation, un « art dit contemporain » subventionné par messieurs Lang, Douste-Blazy, Donnadieu de Vabre, Mitterrand, Delanoë et autres, semble-t-il fascinés fondamentalement par la mise en scène de l’urinaire et de la défécation.
- « Comment j’analyse cela ? Non, monsieur, je ne veux pas analyser leurs excréments !
- « Non, les spectacles d’aujourd’hui ne sont pas nouveaux. Mais ils sont dans une progression. On avait eu par exemple à Montpellier Santa Suzanna, ignominie blasphématoire et partouzarde, qui aurait plu sans doute à un grand économiste mondial très amateur.
- « Ensuite, entre autres, au Théâtre de la Ville, à Paris, subventionné avec les impôts des chrétiens et des gens de goût, le spectacle de dégoût et d’égout « The crying body » du misérable flamand Jan Fabre. On pouvait y voir, entre autres très artistiques créations, la scène immonde d’une confession avec un évêque se masturbant. Après quoi, le ministre Donnadieu de Vabres à l’évidence apprécia pour sa part particulièrement le lever de jupes « d’actrices », spécialistes de l’expression urinaire, qui déversèrent devant lui en un grand effet d’ouverture le liquide abondamment stocké dans leur vessie.
Alors, ayant ainsi créé les formes artistiques de leurs flaques, elles les projetèrent d’un coup de pied vigoureux non moins artistiquement sur le premier rang au centre duquel le ministre Donnadieu de Vabres. Ce superbe effet fut salué par un concert d’applaudissements. Quant au ministre, il en fut si énamouré qu’il revint voir le si beau spectacle au Festival d’Avignon.
Je proposais alors que lors d’un prochain spectacle le génial Ian Fabre puisse utiliser un camion de vidange pour l’asperger de merde.
- « J’ironise ? Ah, libre à vous, monsieur, de le penser !
- « Les « spectacles » actuels contre lesquels s’est portée l’AGRIF, oui, bien sûr, je vais vous en parler. Sur le fond, pas de grande innovation. L’important, toujours et encore, c’est de blasphémer, ça ne coûte rien et ça rapporte gros, c’est d’injurier les chrétiens que Caroline Fourest, dans Charlie-Hebdo de Philippe Val, le chouchou de Carla, aimerait tant voir livrer à nouveau aux lions.
- « Plaisanterie ? Après les cent millions de martyrisés des génocides arméniens et des autres, après les exterminations du communisme et alors que l’islamisme en viole, en assassine, en massacre tous les jours, au Pakistan, en Égypte, en Irak, au Soudan, mais la liste est longue…
- « Piss Christ » ? Mademoiselle, encore de l’obsession urinaire !
- « Analyser cela ? Non merci, l’urine de Serrano ne m’attire pas, je ne suis pas biologiste.
- « Ah, pardon ? Comment j’explique ? Je crois finalement que tout n’est peut-être pas à rejeter dans les thèses de ce semi-charlatan de Freud : la régression infantile, l’obsession du pipi-caca, avec le spectacle subventionné « Sur le concept du visage du Christ » et avec « Golgotha Picnic », oui, nous y voilà ! Et plus on vend de la merde aux bobos, plus ils en redemandent !
- Vous me dites qu’il y a du monde pour aimer cela ? Non, madame, vous dites n’importe quoi. Ce n’est qu’une faune de snobinards défoncés, de déglingués du sexe et du cerveau, amateurs frénétiques de pisse et de merde, provocateurs : tu parles !, pas plus conformistes qu’eux au dégoût du jour !
- Oh, chère madame, les crachats sur le visage du Christ, ça ne vous choque pas, ni la complaisance scatologique, ni qu’on épate les imbéciles avec de l’étalage diarrhéique, pour quoi faire, pour quoi prouver ? Mais vous vous offusquez de mon langage, oh, que vous êtes prude ! Ainsi, l’abjection blasphématoire, ça ne vous choque pas, mais, c’est fantastique, ce qui vous heurte, ce sont les mots qui la désignent. Cette pudibonderie dans la défense de l’excrémentiel me fascine, oui, vraiment, à moi Freud !
- « A Metz, l’exposition appelée « L’infamille », on voit l’allusion, non ? Cette exposition, c’était aussi de l’art contemporain bien sûr, avec une quarantaine de panneaux sur lesquels des phrases sorties des cerveaux de pervers criminels subventionnés, alors qu’en toute société un peu saine on les enfermerait au plus vite. Cela, ça ne vous choque pas, monsieur, ces promesses des sévices sexuels, y compris par l’emploi de chiens. Et tout le monde d’accepter !
Oui, monsieur, je n’invente rien, coudre le sexe de leurs enfants, les livrer aux chiens, les sodomiser, c’est un échantillon des inscriptions élucubrées par d’immondes tarés subventionnés suivies de « Car ceci est mon corps, ceci est mon sang ». Oui, l’évêque, le misérable évêque s’est tu, oui, le préfet de merde a approuvé, et les ministres de « l’éducation » et de la « culture » ont laissé faire. C’est une élue courageuse du FN, Françoise Grollet, qui a dénoncé cette impensable ignominie que l’AGRIF, au prix de l’acharnement d’une longue procédure, ne laisse pas passer.
Evêques silencieux, élus indifférents et un préfet radicalement indigne, ou lui-même pervers, pour oser nous écrire qu’il fallait bien sûr un « accompagnement pédagogique » pour cette exposition. Un « accompagnement pédagogique » pour faire comprendre aux enfants ce que des enfoirés de psychologues criminels imaginent habituellement être dans le cerveau des parents. Cela, il fallait oser le proposer !
- « Quoi, vous trouvez que je ne suis pas respectueux de ces coupables de non-assistance à enfants en danger ? Vous osez, monsieur, proférer grotesquement cette remarque à faire hennir les constellations. Non seulement je ne les respecte pas, mais je les avertis que leur sort est d’ores et déjà scellé pour l’éternité.
« Malheur à ceux qui scandalisent les petits enfants ! Mieux aurait valu qu’on les précipitât dans l’abîme avec une meule autour du cou… » Voyez-vous, on comprend pourquoi ces démoniaques subventionnés ont tant de haine pour le Christ.
- « Je vais répondre à votre question, jeune homme, sur ce que je pense des spectacles que vous osez qualifier du mot de créations. Ce sont des trucs de déglingués de la calebasse, de suceurs d’hémorroïdes, de coprophages, de pervers multiformes. Ah, ainsi mes propos vous choquent ! Mais l’excrémentation blasphématoire des spectacles christianophobes ne vous choque pas ?
- « Vous me dites fermé à la création artistique moderne, diable non, car il y a de très grands artistes aujourd’hui. Et je rêve même du surgissement d’artistes à la hauteur d’un Jérôme Bosch ou d’un Goya, pour peindre ou dessiner nos fantastiques politiciens en charge de la culture et de ses subventions.
Je vois ainsi par exemple de belles fresques avec l’enfilade de nos successifs ministres de la culture, parmi tout un grouillement de sorcières, de personnages hideux, de damnés. On y verrait, à vous d’identifier, une composition de faune avec une tête de gargouille grimaçante, à la figure piquée de petite vérole et coursant un pauvre berger andalou.
Il précèderait celui que l’on appelle « l’aspergé ». Allo, non je ne parle pas d’asperges, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, car je le sais, certains aiment engloutir les asperges par différents endroits, de leur « crying body » mais encore une fois, c’est de l’aspergé que je vous cause, pas des asperges !
Trop, c’est trop !, me dites-vous, c’est en effet ce que je pense aussi. Mais si vous voulez vraiment que je réponde à vos questions, vous n’avez pas le choix, il faut encore que je vous brosse la fresque jusqu’au bout.
Ensuite, voyez-vous, il y aurait le ministre du doux bla-bla à la Mamounia. Après ses galipettes gidiennes, on le peindrait un peu gêné sur son pieu dans sa piaule, devant une dévastatrice compagne, trop tôt de retour et moins complaisante quoique de même milieu professionnel que dame Sinclair.
Certes, il n’était plus alors à la Culture mais aux Affaires Étrangères, et donc partiellement en charge de la culture française dans le monde. Ah, les fantaisies à la Mamounia ne se terminent pas toujours par des fantasias !
Viendrait enfin, vous vous en doutez, celui que l’on appelle le cornaqué de Bangkok, ce triste blafard avide de féroces boxeurs thaïs mais, adultes, faut bien préciser.
Alors, votre question, elle arrive ? Vous avez oublié ? Cela vous reviendra ! Alors continuons. Dans l’enfilade on devra peindre aussi le maire de Paris, l’actif cyclophile subventionneur prosélyte du Théâtre de la Ville et de toutes les associations qui se retrouvent dans la Gay-Pride.
Selon le cinéaste Moati, Delanoë est, comme lui, bien atterré par l’évolution démocratique de la Tunisie. Franco-tunisiens, Delanoë et Moati ne sont pas de ces méchants colons qui faisaient suer le burnous. Eux ont plutôt profité non pas du « temps béni des colonies » mais de celui de Ben Ali dans la douceur de Sidi-Bou-Saïd.
Avec ces islamistes, c’est pas demain la veille qu’on pourra balader en Tunisie ces spectacles d’excrémentation, fussent-ils christianophobes. Car même si le Christ n’est pas le Isa du Coran, dans l’ordre islamique on n’apprécie pas trop et même pas du tout l’art coprophage.
- « Je vous entends mal, monsieur, vous me parlez de l’élasticité de leurs fondements, qu’entendez-vous diable par là ?
- Allo, allo, oui, ça y est, j’ai compris, vous me reprochez plutôt de ne pas accepter que le droit au blasphème soit un des fondements de la laïcité. J’ai déjà entendu cela en maints tribunaux. Et en effet j’ai de la laïcité une autre conception, celle du respect du sacré, celle du respect de la dignité humaine. Mais l’ahurissant, c’est que les crapules vicelardes se drapent dans une vertueuse dignité offensée lorsqu’on les traite de ce qu’ils sont : des charognards du blasphème subventionné, des impuissants en mal de stimulations malodorantes. Faut quand même le faire, non, de faire souffler de l’odeur de merde dans le théâtre pour authentifier l’épandage diarrhéique !
- « Mademoiselle, vous vous étonnez, me dites-vous, de mon indifférence aux positions de prêtres et évêques défendant les œuvres de ce que l’on appelle l’art contemporain.
Non, ce n’est pas de l’indifférence ! Ce sont les phénomènes habituels, plus ou moins importants selon les époques et dans leur diversité : époques d’avachissement, alignement sur les modes, conformisme et snobisme, collaboration avec les totalitarismes et même apostasie silencieuse et trahison. Cela dit, ce ne sont pas tant les prises de position des détraqués du ciboulot parmi les clercs qui m’inquiètent. C’est le silence de beaucoup trop, sous les prétextes de ne pas faire de vagues, qui me heurte.
A un moment où toute une couche de « dialogueux » mène calamiteusement le plus mauvais dialogue interreligieux possible, dans un à priori de complaisance totale pour leurs interlocuteurs juifs ou musulmans, ils se gardent pourtant bien de les imiter dans ce que l’on peut admirer chez eux. Musulmans et juifs ne laissent pas cracher sur leur religion, souvent n’admettant même pas la liberté de la critique ou du refus. Mais l’esprit de paix s’est hélas transformé en tiédeur indifférente, puis en complaisance pour le pire dans la gradation qui va de la torpeur à la lâcheté, et finalement à la trahison.
- « Je blasphème, dites-vous, monsieur, contre la laïcité, la liberté, les autorités. Cela, c’est vraiment magnifique !
Eh bien oui, je blasphème sans état d’âme contre les blasphémateurs de Dieu, de l’innocence des enfants, de la beauté, de la dignité humaine, de la liberté du bien. Et je ne crains pas d’outrager ceux qui outragent le Christ et l’humanité par leurs défécations et leurs injures subventionnées.
Ils sont des médiocres, confits dans leur conformiste confort, exhalant dans une continuité bien rémunérée leur haine fétide contre le Christ. Je leur préfère ces anarchistes espagnols qui, en pelotons d’exécution, fusillaient le Christ en croix.
C’était moins médiocre.Mais quoi qu’il en soit, il faut bien que le Christ existe pour qu’on le haïsse autant. Dieu ne meurt pas. »