mercredi 6 juillet 2011

A Dieu à Robert Antony

Mon père, Robert Barthélémy Antony, a été rappelé à Dieu samedi 2 juillet. Il avait près de 92 ans. Il était depuis longtemps impatient de rejoindre ma mère décédée au mois de novembre dernier.
La messe de funérailles, qu’accompagnait la chorale grégorienne de mes filles et gendres, a été célébrée dans l’église paroissiale de Saint-Paul-Cap-de-Joux près de chez nous dans le Tarn. Mon père a été inhumé hier dans le caveau familial à Tarbes où il est né et a accompli une belle carrière professionnelle dans ce qui fut un des grands arsenaux de fabrication de l’armée française.
Fils d’une famille modeste (mon grand-père Romain Antony était un ouvrier charpentier, compagnon du devoir), il était entré comme simple apprenti à l’âge de seize ans, devint ouvrier ajusteur puis dessinateur, suivant ensuite les écoles de formation interne des arsenaux jusqu’à celle de Vincennes dont il sortit ingénieur des travaux d’armement et sous-lieutenant. Il termina sa carrière comme ingénieur en chef au grade de colonel, chevalier de la légion d’honneur et de l’ordre national du mérite. Il avait notamment été le directeur de la production de la tourelle de nos chars Leclerc. Il prit sa retraite à la veille du démantèlement de nos arsenaux dont il était très chagriné, persuadé qu’au lieu de procéder à des réformes de modernisation toujours nécessaires, on allait mettre à la casse un très bel outil de production industrielle avec un formidable capital de savoir-faire.
Au cimetière de la Sède, les derniers vivants de ses collègues ingénieurs l’attendaient. Mais étaient aussi mes vieux amis de l’école primaire laïque du village de Bazet (près de Tarbes) qui m’ont fait promettre de venir au mois de septembre leur parler de mes activités de l’Agrif et de Chrétienté-Solidarité. Déjà il y a cinquante ans ils me soutenaient lorsque, tout jeune gamin, j’avais eu de vifs accrochages avec nos instituteurs qui tentaient de contre-balancer l’influence catholique familiale et l’influence patriotique du superbe illustré Coq-Hardi qui sécrétait en moi efficacement les anticorps de résistance aux virus de la propagande communiste.
Parmi les grands hommes que Coq-Hardi proposait intelligemment comme héros et modèles étaient le grand aviateur de la France-Libre Pierre Closterman et le parachutiste des S.A.S. Michel de Camaret.
L’enfant que j’étais ne pouvait imaginer qu’ils seraient un jour mes amis (grâce à Jean-Marie Le Pen, ce que je n’oublie pas), le second devant être mon collègue au Parlement Européen. Parce qu’un de mes deux grand-pères s’appelait Romain et une de mes grand-mères Marie on m’a prénommé Bernard Romain Marie. Mais sans cesse, depuis trente ans, les besogneux de la désinformation routinière anti-française et anti-catholique n’ont cessé de montrer qu’en signant mes articles « Romain-Marie » j’avais choisi un pseudonyme très symbolique de mes choix idéologiques. En somme, presque une provocation pour ces commissaires de la pensée bolchevique !
Cette circonstance fait que, sur Radio-Courtoisie, ce mercredi 13 juillet à partir de 18 heures, interrogé par Cécile Montmirail, j’évoquerai, comme plusieurs auditeurs me l’ont demandé depuis longtemps, les raisons de mes engagements et surtout mon regard sur l’évolution politique et sociale de la France depuis 1945.