Depuis l’organisation en 1978 du Comité de Boycott des Jeux Olympiques à Moscou, ensuite notamment avec la journée du 9 novembre 1997 à la salle de la Mutualité à Paris consacrée aux crimes contre l’humanité du communisme à travers le cas particulier du traitre tortionnaire français Georges Boudarel, je n’ai cessé de clamer l’urgence d’un grand tribunal de l’histoire pour juger du plus grand système totalitaire et exterminateur de tous les temps. En effet, par la durée (1917 à nos jours) et par l’étendue de ses crimes sur tous les continents, la monstruosité communiste l’a emporté sur celle du nazisme.
Tant que la communauté des nations libres n’aura pas fait le bilan de l’horreur communiste qui hélas tue toujours dans l’immense Asie et ailleurs, le monde courra en effet le risque d’une reprise de la lèpre rouge.
Je lance à nouveau cet appel toujours dans le ferme espoir que se produira enfin l’aspiration vers cette nécessité de justice et d’humanité parmi d’abord les historiens et parmi les personnalités influentes des familles spirituelles, intellectuelles et morales.
La condamnation qui fut certes légitime et nécessaire du seul nazisme sans celle du communisme ainsi banalisé et relativisé se dévalue en effet au rang d’un règlement de compte des vainqueurs sur les vaincus.
L’honneur de la mémoire des grandes souffrances de l’humanité exige que l’histoire ne retienne pas seulement les condamnations d’un tribunal de Nuremberg terni par la présence parmi les juges d’Hitler des hommes de son comparse Staline.
Que quelques-uns des comparses de Pol-Pot soient aujourd’hui jugés et puissent être condamnés est une bonne chose. Mais ce sont aussi les justificateurs occidentaux de ces criminels qu’il faudra juger un jour dans le Grand Tribunal, par exemple les journalistes du Monde tel Patrice de Beer, grand défenseur de la révolution khmer rouge au Cambodge comme l’avait été dans le même journal son confrère Jean Lacouture pour l’invasion viet-cong du Sud-Vietnam.